Inventif et minutieux, Jérôme Galon travaille depuis 15 années sur son projet « Immunoscore ». Originaire de Besançon, celui qui est aujourd'hui le directeur de recherche à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) vient d’être distingué par l’Office européen des brevets (OEB) pour son Immunoscore.
Prédire les risques de récidive des cancers
Ce test permet de prédire les risques de récidive chez les patients atteints de certains types de cancers. Ainsi, les médecins peuvent déterminer s’il présente un risque de récidive faible ou élevé, et cela même à un stade précoce de la maladie. " C’est grâce à la liberté de recherche dont nous disposons à l’Inserm que j’ai pu me lancer dans ces travaux, de long terme, à une époque où peu de chercheurs s’intéressaient à l’immunologie des cancers ", souligne Jérôme Galon.
165 000 candidatures déposées
Grâce à cette innovation, les médecins gagneront du temps et seront plus précis dans leur diagnostic et dans leur dosage. Ce travail effectué sur de nombreuses années relève de l’exploit mais pas pour le directeur de l’Inserm qui préfère rester modeste. « Chaque année, 165 000 demandes de brevets sont déposées en Europe, je suis donc ravi de recevoir ce prix qui consacre plus de 15 ans de travail au laboratoire et qui n’est pas terminé pour autant », explique ce chercheur qui habite actuellement Paris.
Sur les 5 prix distribués, pour du recyclage du plastique, pour un diagnostic du cancer, pour des batteries rechargeables, pour de l’antifouling et pour des tests ADN, l’Inserm en remporte deux. Patricia Paterlini-Bréchot se voit titrée grâce à sa méthode de filtrage du sang. « Nous démontrons que la France est un pays avancé dans le domaine médical et surtout dans les recherches contre le cancer », conclut Jérôme Galon.