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Accusée de détournement de scellés, la brigadière de 33 ans a également dû répondre d'un faux en écriture publique établi lorsqu'il s'est agi de "régulariser" le statut juridique du téléviseur pour permettre la restitution à son propriétaire.
La policière, mère de trois enfants, a expliqué au tribunal qu'en installant le téléviseur de 80 cm au commissariat, elle désengorgeait le local des scellés tout en "rendant service" à ses collègues.
Bien qu'officier de police judiciaire (OPJ) depuis 2005, elle a plaidé une "insuffisance professionnelle". "Je n'avais pas pleinement connaissance de la procédure à suivre avec des scellés. J'ai montré des carences", a-t-elle reconnu.
Pour le procureur Pierre-Yves Couilleau, la prévenue est "certes" incompétente mais aussi malhonnête. "En déclarant que c'était un +cadeau du parquet+, elle a voulu accréditer l'idée que le ministère public de Metz acceptait du coulage dans les scellés. J'en suis scandalisé!", a-t-il tonné.
"Mais surtout, cette policière a trahi la confiance du parquet", a-t-il poursuivi. "Car comment un procureur peut-il travailler s'il doute de ses OPJ?", s'est-il interrogé en requérant six mois de prison assortis du sursis.
Pour l'avocate de la défense, "cette affaire n'est rien de plus qu'un manquement à des obligations professionnelles", la policière n'ayant "à aucun moment" songé à s'accaparer le téléviseur.
Le jugement est prévu le 7 juin.
(source : AFP)