Yves-Michel Dahoui lance un appel à la "toute la gauche bisontine"

Publié le 12/09/2018 - 14:39
Mis à jour le 16/04/2019 - 11:39

A moins de deux ans des élections municipales et suite à la fissure de la majorité plurielle renforcée par la polémique de l’arrêté anti-mendicité du maire LREM de Besançon, l’adjoint au maire (PS) en charge de l’éducation appelle dans une tribune au rassemblement de « toute la gauche bisontine ». Pour lui, il est impérieux que la majorité municipale tienne bon. Encore faut-il que les différentes composantes de la gauche à Besançon puissent se parler.

"Il ne fait aujourd'hui aucun doute que les prochaines élections municipales verront une alliance des droites dites "modérées " à Besançon comme ailleurs, soit entre LREM, l'UDI et le MoDem. L'affichage d'une éminente membre du Cabinet du Maire avec un élu MoDem de l'opposition, loin d’être anecdotique, en était la préfiguration.

Jusque-là, il faut que la majorité municipale " tienne". Le seul moyen d'y parvenir, c'est le strict respect du contrat que nous avons passé avec les Bisontines et les Bisontins en 2014. C'est ce qui nous lie et c'est même aujourd'hui le seul lien entre LREM et les autres composantes de la majorité...

Les propos du Président de la République évoquant "tout le pognon qu’on donne pour le social" , la suppression brutale des contrats aidés, le coup porté au pouvoir d’achat des retraités ,le cadeau fiscal généreusement accordé aux plus grandes fortunes, l’influence néfaste des lobbyistes, le refus cynique du gouvernement d’accueillir les migrants recueillis par « l’Aquarius » , illustrant la politique de « fermeture de Gérard Collomb, l’affaire Benalla, les propos méprisants à l’égard des Français tenus à l’étranger par Emmanuel Macron, une centralisation sans précèdent des pouvoirs, qui a amené les trois associations d’élus à boycotter la conférence des territoires et tant d’autres signes comparables depuis le début de ce quinquennat n’ont été contredits ou critiqués par aucun des élus LREM...tels les adeptes d’une secte hypnotisés par leur gourou.

La politique menée sur le plan économique et social est libérale, voire ultra- libérale, applaudie par la classe des « winners » (les premiers de cordée...) et par une bonne partie de la droite en « même temps « qu’elle délaisse celles et ceux qui peinent...

Jean-François Coppé, qui sait de quoi il parle, jure que Macron est le meilleur président de droite de toute la cinquième république.  Avant lui Bruno Lemaire exhortait ses amis « Les Républicains "à le rejoindre", estimant que Macron faisait mieux que Sarkozy....

Lorsque j’étais conseiller général, le discours d’Emmanuel Macron sur les aides sociales était celui tenu par la droite avec moins de vulgarité. Ce discours était combattu par la gauche !

Ce fossé qui se creuse inexorablement rend désormais intenable la cohabitation des différentes composantes de la majorité. Il serait vain de le nier !

Pour toutes ces raisons, de même que se prépare l'alliance des droites "Macron-compatibles", il est indispensable, pour que cette Ville reste à gauche , que toutes les forces progressistes s'unissent d’ores et déjà à partir d'une vision commune et d'un programme qui doit, dès maintenant, les fédérer !  Pas d'angélisme : c'est un défi difficile à relever. Cela suppose, déjà, que le PS, EELV, GÉNÉRATION.S, le PC et la France Insoumise acceptent, à minima...de se parler. Cette simple première phase n'est déjà, malheureusement, pas acquise...

Il convient ensuite que le PS se rende compte qu'il n'est plus hégémonique et qu'il doit composer, alors qu’il est en état de faiblesse, avec les autres forces de gauche ; ce qui ne signifie pas d'aller à Canossa, mais d'influer sur ses « partenaires naturels » à hauteur de ce qu'il représente aujourd'hui.

Nous avons donc tous, à gauche, un défi à relever et chacun devra faire face à ses responsabilités pour éviter que cette Ville ne soit gérée par une alliance qui soutient aujourd'hui, avec pour certains la foi et l'ardeur des nouveaux convertis, une politique ultralibérale et contraire aux valeurs « historiques « de la gauche.

Bien qu'ayant renoncé à toute ambition " personnelle " à l'échéance de 2020, je participerai activement à une dynamique qui rassemblerait tous les progressistes. Il appartient également - et c’est le plus important -  au peuple de gauche à Besançon, décontenancé dans un contexte de totale confusion, de se mobiliser pour amener les politiques à prendre toutes leurs responsabilités.

Les citoyens de cette ville méritent mieux que l’apathie, parfois une tentation populiste, et les querelles stériles qui agitent le microcosme d’une gauche fragmentée et déboussolée."

Yves-Michel Dahoui

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

arrêté anti-mendicité Besançon

Inéligibilité : le président du Mouvement FC fait appel du jugement rendu par le Tribunal administratif  

Le tribunal administratif de Besançon a jugé Jean-Philippe Allenbach « inéligible » pendant ces 18 prochains mois a-t-on appris dimanche 14 mars 2021. Le président du Mouvement Franche-Comté ne pourra donc pas se présenter ni aux élections régionales ni présidentielles. Il fait appel de cette décision.

Vivez en direct le conseil municipal d’installation

Diaporama • L’heure est historique pour Besançon. Après trois mandats et 19 ans à la tête de Besançon, Jean-Louis Fousseret va laisser son siège à la première femme-maire de Besançon qui sera également la toute première maire écologiste. Après le rappel des résultats, les  55 nouveaux conseillers municipaux éliront ensuite Mme la Maire.

Anne Vignot : “Besançon est entrée dans les grandes villes qui ont pris l’option de la transition”

Entretien • Elue maire de Besançon, Anne Vignot revient sur sa victoire au second tour de l’élection municipale. Dans un style bien à elle, s’éloignant volontairement des clichés traditionnels des « hommes politiques », elle souhaite avancer rapidement et sûrement sur plusieurs dossiers : la gestion post-crise, la relance économique ou encore la rentrée scolaire. Rencontre. 

Besançon se réveille en vert : Anne Vignot l’emporte de 566 voix

Première écologiste et première femme maire de Besançon.  Anne Vignot a remporté d’une courte tête à 566 voix la mairie de Besançon avec 43,83% des suffrages, dimanche, devant le candidat LR Ludovic Fagaut (41,61% 10.579 voix) et le marcheur Eric Alauzet (14,55% 3.700 voix). L’abstention frôle les 61 %
 

Politique

Le Sénat adopte un plan de lutte contre le frelon asiatique qui met fin à 20 ans d’inaction publique 

Le Sénat a adopté à l'unanimité, le 11 avril 2024, un plan de lutte contre le frelon asiatique qui met fin au désengagement de l’État en la matière et qui met à mal la filière apicole et les pollinisateurs sauvages. ”Une victoire importante et une avancée majeure, vingt ans après la détection de cette espèce sur le territoire national”, pour Jean-François Longeot, sénateur du Doubs. 

Haut Conseil des finances publiques : le gouvernement n’a “pas les moyens” de réaliser des baisses d’impôts sèches

Pierre Moscovici, président du Haut Conseil des finances publiques (HCFP), a estimé mercredi 17 avril 2024 que le gouvernement "n'avait pas les moyens" au vu de l'état de ses finances publiques, de faire des "baisses d'impôts sèches", contrairement aux promesses de l'exécutif.

Élections européennes du 9 juin 2024 : modalités pour s’inscrire et voter

Le 9 juin 2024, les Français en âge de voter et les ressortissants d’un État-membre de l’Union européenne résidant en France seront appelés à voter pour l’élection des représentants de la France au Parlement européen. Comment s'inscrire sur les listes électorales et voter ?

L’élu bisontin Kévin Bertagnoli dépose plainte pour “harcèlement” et “menaces de mort”

Le président du groupe Génération-s et adjoint en charge de la Démocratie participative et de la participation citoyenne à la Ville de Besançon, a décidé de porter plainte auprès du procureur de la République contre les auteurs de publications malveillantes survenues suite à son intervention lors du dernir conseil municipal de Besançon du 4 avril 2024.

Pancartes brandis par les élus RN en conseil régional : les réactions s’enchaînent…

+ Plainte du MRAP • Suite aux pancartes "Violeurs étrangers dehors" brandis par les élus du Rassemblent nationale en soutien au collectif Némésis durant le conseil régional du 11 avril 2024, les réactions s’enchainent… Pour rappel, Marie-Guite Dufay, la présidente de la Région, a indiqué son intention de porter plainte.

Un mot de vocabulaire nazi entendu en plein conseil régional Bourgogne Franche-Comté : l’élu regrette

+ Droit de réponse de Thomas Lutz • Jeudi 11 avril 2024, un membre du groupe Rassemblement national au conseil régional de Bourgogne Franche-Comté, aurait employé une expression empruntée au vocabulaire nazi lors de l’Assemblée plénière qui se tenait à Dijon, est-il dénoncé dans un communiqué de presse de la Région.

Bourgogne-Franche-Comté : Marie-Guite Dufay veut porter plainte contre des élus RN après des pancartes anti-immigrés en plein conseil

Marie-Guite Dufay, la présidente socialiste du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté a annoncé jeudi 11 avril 2024 son intention de porter plainte pour "incitation à la haine" contre des élus du Rassemblement national qui ont brandi des pancartes anti-immigration en séance plénière.

”Violeurs étrangers dehors” : les élus du RN brandissent des pancartes en conseil régional de Bourgogne Franche-Comté

En soutien au collectif Némésis dont l’une des militantes avait brandi une pancarte ”Violeurs étrangers dehors” lors du Carnaval de Besançon le 7 avril, chacun des élus du Rassemblement national ont, à leur tour, affiché cette même pancarte lors de l’assemblée plénière au conseil régional de Bourgogne Franche-Comté ce jeudi 11 avril.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 0.74
nuageux
le 19/04 à 3h00
Vent
2.1 m/s
Pression
1024 hPa
Humidité
95 %