129 candidats en lice pour douze fauteuils en Franche-Comté

On vote demain dimanche pour le premier tour des élections législatives. Changement notable depuis le scrutin de 2007, la Franche-Comté ne compte plus que 12 circonscriptions au lieu de treize. Plus de 800 000 Francs-Comtois sont appelés aux urnes.

Depuis le denier scrutin, un redécoupage électoral a amputé la Haute-Saône d’un siège. D’où la confrontation inédite et plutôt musclée entre deux députés sortants PS et UMP dans la même circonscription.

129 candidats, contre 172 en 2007, se présentent dans la région. Le nombre des prétendants, malgré une circonscription en moins, a sensiblement baissé. Un phénomène enregistré dans tout le pays avec une baisse de 23,3%. 7423 candidats en 2007, 5691 en 2012, c’est en moyenne trois candidats de moins par circonscription. Ce qui va quelque peu alléger la facture qui s’était élevée à 77,6 millions d’euros en 2007 dont 34 millions pour les dépenses postales.

De 13 à 9 candidats

Quand dans la région il y avait en moyenne un peu plus de 13 prétendants dans chaque circonscription en 2007, ils ne sont plus que 11. C’est la première circonscription du Doubs (Besançon-Ouest) qui en compte le plus avec 13 candidats et celle de Saint-Claude dans le Jura le moins avec 9.

La configuration sortante comporte onze députés UMP (3 dans le Jura, 4 dans le Doubs, 2 en Haute-Saône et 2 dans le Territoire de Belfort) et deux PS. Pierre Moscovici dans le Doubs et Jean-Michel Villaumé en Haute-Saône avaient contrarié la ferme intention de l’UMP de faire le grand chelem. A noter que quatre candidats UMP avaient décroché la timbale dès le soir du premier tour (Alain Joyandet, Michel Raison, Jacques Pélissard et Jean-Marie Binetruy). Ce sera moins facile en 2012, notamment pour Annie Genevard, qui succède à Jean-Marie Binetruy, et qui est confrontée à la candidature dissidente de Nathalie Bertin.

Combien de triangulaires ?

La gauche va-t-elle reprendre du terrain en Franche-Comté dans la foulée de la présidentielle ? Nicolas Sarkozy l’avait emporté avec un point d’avance sur François Hollande. Ce dernier n’arrivant en tête que dans la région que dans le Territoire de Belfort.

En 2007, l’UMP avait dominé le premier tour avec 46,65 % des suffrages devant les socialistes engrangeant seulement 22,42% et les centristes 5,70%. Le Front National, avec 5,25% des voix, avait réalisé une contre-performance par rapport à 2002. Cette fois, il parait en meilleur posture et pourrait se maintenir au deuxième tour dans plusieurs circonscriptions comtoises si, comme à la présidentielle, il dépasse les 12,5 % des inscrits. Des triangulaires qui pourraient coûter cher à l’UMP. C’est l’une des clés du premier tour.

La participation avait été de 62,35%, bien en-deçà de celle de la présidentielle de la même année. Il y a d’ailleurs fort à parier que ce dimanche on s’éloigne sensiblement du taux de participation du 6 mai 2012, deuxième tour de la présidentielle, qui était de 83,15% en Franche-Comté.

Un élu écologiste ?

Parmi les surprises possibles, il se pourrait que la Franche-Comté compte un député écologiste. Dans la circonscription de Besançon-est, celle du sortant UMP Jacques Grosperrin, Eric Alauzet est le candidat unique EELV-PS contre lequel aucun dissident socialiste n’a finalement osé se positionner. Sur le papier, il part favori, mais le candidat de la droite dispose d’un capital relationnel non négligeable.

 

Quitter la version mobile