Il ne reste que cinq lits ouverts depuis le 2 novembre au service d'hospitalisation ferme du service dermatologie. La cause ? Le refus des internes au mois de novembre de travailler dans ce service en raison du conflit qui perdure entre médecins. Une enquête est d'ailleurs actuellement menée par l'ARS pour en connaître les tenants et aboutissants.
Au-delà du conflit, les syndicats CGT, FO et SUD Santé Sociaux du CHRU de Besançon craignent une fermeture à terme de ce service qui ne compte plus que cinq lits ouverts sur les 19. Si, en mai 2016, lors de la seconde vague de choix, les internes ne souhaitent toujours pas travailler dans ce service, la situation pourrait perdurer. "Aujourd'hui, nous sommes obligés d'envoyer des patients se faire soigner à Dijon" déplore Pascale Letombe de la CGT en déplorant l'offre de soins réduite et une prise en charge moins adaptée pour les patients.
Selon les organisations syndicales, les difficultés ponctuelles du service ne doivent pas "servir de prétexte pour permettre le « virage ambulatoire » mis en place par la Loi de Santé et l’Agence Régionale de Santé (ARS) au détriment de l’offre de soins". L'intersyndicale promet d'être vigilante de ne pas voir le service de Dermatologie fermer ses portes définitivement "au profit" d’une activité ambulatoire, jugée plus rentable".
- La direction s'inscrit en faux et tient à préciser qu'aucun patient n'a de l’être transféré vers l'hôpital de Dijon pour y être soigné. Elle explique par ailleurs que l’offre de soins n’est pas réduite, mais qu'elle est organisée différemment. : "c’est toujours la même équipe de médecins qui prend en charge les patients, leur nombre n’a pas été réduit".