25 candidats encore en lice pour 12 sièges de député

Quelque 820 000 électeurs sont appelés aux urnes ce dimanche en Franche-Comté pour départager 25 candidats dans 12 circonscriptions. La gauche devrait tirer bénéfice d’un recul sensible de l’UMP.

Contrairement à 2007, on revote dans toutes les circonscriptions franc-comtoises. Aucun candidat n’a dépassé les 50% des voix dès le premier tour, alors qu’ils étaient quatre, tous UMP, il y a cinq ans. Quelle sera la configuration de la nouvelle carte des députés dans la région, sachant que le scrutin de 2007 avait consacré onze candidats UMP et deux socialistes. Le premier tour a montré un tassement global de l’UMP au bénéfice du Front national plus qu’à celui de la gauche.

Si l’on peut assurer que dans le Doubs, Pierre Moscovici (PS) dans le cadre de la seule triangulaire de la région, Annie Genevard (UMP), Barbara Romagnan (PS) devraient l’emporter, la victoire est moins assurée pour Eric Alauzet (EELV) qui peut craindre une défection de certains socialistes, frustrés de n’avoir pas leur propre prétendant dans cette circonscription de Besançon-est, et doit redouter un sursaut de son adversaire sortant Jacques Grosperrin (UMP) qui a labouré la circonscription pendant cinq ans. Quant à Marcel Bonnot, sortant UMP dans la troisième circonscription du Doubs, il ne peut espérer l’emporter qu’avec un bon désistement des électeurs du Front national qui a obtenu là son deuxième meilleur score de Franche-Comté (18,39%).

Dans le Territoire de Belfort, le sortant Damien Meslot (UMP), avec dix points d’avance sur Anne-Marie Forcinal (PS) dès le premier tour, ne devrait pas connaitre de difficultés pour retrouver son siège. Face au maire chevènementiste de Belfort, Etienne Butzbach, qui bénéficie du soutien du PS, le sort de Michel Zumkeller, député UMP, est dans les mains du Front national et ses 17,56 % du premier tour.

En Haute-Saône, nul doute que le successeur d’Alain Joyandet fera son entrée à l’Assemblée nationale. Alain Chrétien, auquel l’ancien secrétaire d’Etat a également légué la mairie de Vesoul, distance nettement sa rivale socialiste Claudy Chauvelot-Duba. En revanche, dans la nouvelle deuxième circonscription, où les deux députés sortants Michel Raison (UMP) et Jean-Michel Villaumé (PS), avec respectivement 33,57 % et 35,40% des voix , s’affrontent sévèrement, le résultat est incertain. Comme ailleurs, le comportement des électeurs du FN, avec ici 17,77 % au premier tour, sera déterminant.

Deux sortants sont assurés de retrouver leur siège dans le Jura. Jacques Pélissard (UMP), député depuis 1993 et maire de Lons-le-Saunier dispose d’une belle avance, même s’il affiche un score nettement inférieur à 2007. La députée sortante Marie-Christine Dalloz (UMP) est également en situation de ballotage favorable. S’il y a un doute dans ce département, il vient de la troisième circonscription où le Front de gauche (14,74%) et les Verts (3,56%) pourraient faire gagner la socialiste Sylvie Laroche, vice-présidente du conseil régional, au détriment du député UMP sortant Jean-Marie Sermier qui ne peut compter que sur le FN (14,05%) pour conserver son siège.

Au total, en Franche-Comté, la gauche pourrait gagner quatre sièges et en conserver deux si elle conforte son score du premier tour. Elle ferait alors jeu égal avec la droite, six sièges contre six. Mais si l’UMP fait de la résistance avec l’appui du FN, les socialistes pourraient ne gagner qu’un siège, à Besançon-ouest avec Barbara Romagnan, voire en perdre un en Haute-Saône. Dans ce cas de figure, la droite obtiendrait dix sièges sur 12. Entre ces deux hypothèses extrêmes, d’autres configurations intermédiaires sont évidemment possibles. Il faudra attendre dimanche soir pour avoir la réponse définitive.

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