3 questions à Frédéric Martzloff, chargé du tram (TCSP) à la Communauté d’Agglomération

Frédéric Martzloff vient de Clermont-Ferrand où il a mis en place le tram-pneu. Il est aujourd’hui à Besançon en vue du futur Transport en commun en site propre : 14 km des Hauts de Chazal jusqu’à Chalezeule. Questions et réponses à l’occasion de la concertation préalable du futur tram…

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maCommune.info : A quoi sert la concertation préalable. Les habitants vont-ils vraiment influer sur les choix du TCSP ?

Frédéric Martzloff : A Besançon, les choix ne sont pas faciles tant pour le  matériel roulant que sur le tracé. C'est une ville particulière pour l'insertion du Transport en commun en site  propre. Certains quartiers n'ont pas de rues à deux fois deux voies comme sur le passage des Chaprais.  Ce sont donc des choix difficiles à trancher tant pour les techniciens que pour les élus et à ce titre l'avis de la population va  nous aider à faire pencher la balance sur tel ou tel scénario.

maCommune.info : Justement, dans les grandes lignes,  quels sont les avantages et inconvénients de chaque scénario ?

FM : Il y a le matériel roulant. On peut choisir un tram-fer avec des lignes électriques aériennes avec 2 rails, un tram pneu avec un seul rail de guidage ou bien une option moins onéreuse avec  ce que nous appelons un BHNS : un bus à haut niveau de service avec une voie propre et des quais comme avec un tramway classique. Pour le tracé, il y a deux grandes options : un passage au centre ville,  un tracé plus long de 350 m mais  favorable aux commerces et qui pose quelques aménagements techniques  avec un passage « en sas » dans la Grande Rue. On peut aussi opter pour un passage par les quais qui revaloriserait le secteur de la Madeleine et de Battant. Les arbres le long des quais devraient alors être coupés pour un souci de largeur. Chaque option a ses avantages et ses inconvénients.

maCommune.info : La vie des Bisontins va-t-elle changer avec l'arrivée d'un TCSP ?

FM : Oui ! Le système va permettre d'assurer sur un site dédié et prioritaire  un transport en commun plus rapide avec des vitesses et des fréquences soutenues : une rame toutes les 5 minutes aux heures de pointe avec un niveau de qualité et de performance élevé.

L'arrivée du TCSP va induire d'autres changements comme l'organisation du système de bus autour du parcours ou le stationnement en centre ville qu'il faut repenser. Besançon compte 6 400 places de parking dans le centre dont la moitié est gratuite. C'est ce que l'on appelle un « aspirateur à voitures ». L'objectif est bel et bien d'inciter les Bisontins à emprunter un transport collectif fiable, rapide, moins bruyant et moins polluant...un TCSP pour l'avenir !

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