À Besançon, le procès en appel d’un homme ayant battu à mort son petit frère de neuf ans commence

Le procès en appel d'un homme de 26 ans, condamné en première instance à 15 ans de réclusion pour avoir battu à mort son petit frère de neuf ans à Mulhouse (Haut-Rhin) en 2018, s'est ouvert mercredi 7 février 2024 à Besançon.

Palais de justice Besançon © D poirier

Barbe fournie, Dylan Owana Bodo a semblé particulièrement agacé de se retrouver dans le box des accusés aux premiers moments de ce procès en appel, mâchant un chewing-gum, soufflant ou soupirant à plusieurs reprises. Il est jugé pour "violences volontaires sur mineur de 15 ans ayant entraîné la mort sans intention de la donner".

Le 16 septembre 2018, le petit Seal-Evan, neuf ans, avait été battu par son frère et sa soeur de la fin d'après-midi jusqu'à minuit. Il avait reçu une volée de coups, d'abord avec une ceinture, puis un manche à balai, sous prétexte d'un mot dans son cahier de correspondance. La séance de correction avait été en partie filmée et enregistrée par la soeur de la victime. Le petit garçon avait fini par perdre connaissance. Alertés par la soeur, sans doute plusieurs heures après son évanouissement, les secours n'étaient pas parvenus à le réanimer.

La mère lui avait dit de "gérer le truc"

En février 2023, en première instance, son frère, Dylan Owana Bodo, avait été condamné à 15 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises du Haut-Rhin. Il était jugé aux côtés de sa soeur de 25 ans, condamnée à six ans
de prison, pour avoir frappé Seal-Evan jusqu'à sa mort. Seul Dylan Owana Bodo avait fait appel de la décision.

La cour avait également condamné la mère de cette fratrie livrée à elle-même à quatre ans de prison pour "complicité de violences volontaires". Selon le grand frère, sa mère, qui avait l'habitude d'infliger des châtiments corporels, lui avait dit par téléphone de "gérer le truc", alors qu'elle se trouvait à Paris pour faire la fête.

L'ex-petite amie du frère aîné, présente lors des faits, avait reçu une peine de trois ans de prison avec sursis pour "non-empêchement d'un crime".

Le verdict de la cour d'assises du Doubs est attendu vendredi au terme de trois jours d'audience.

(AFP)

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