A Dijon, Macron se défend de mener une politique de droite

Emmanuel Macron s’est défendu lundi de mener une politique de droite, en promouvant « la cohérence » de son « engagement », au cours d’un déplacement de campagne à Dijon, où il a été interpellé sur le pouvoir d’achat et l’Ukraine. « Quand on marche, il faut deux jambes, la droite et la gauche, et il faut mettre l’une après l’autre pour pouvoir avancer », a expliqué le président candidat, une semaine après avoir présenté un programme qui a été considéré par certains comme penchant à droite.

Emmanuel Macron à Dijon lundi 28 mars 2022 © "Emmanuel Macron avec vous"/Twitter

Selon lui, la France "a besoin" à la fois de "mesures de couleur de droite" et "de gauche". "Ces cinq dernières années l'ont montré. On a fait des réformes que les gens venant de la droite n'avaient jamais voulu, ou pu, ou su faire ; et elles nous ont permis de financer des politiques sociales que les gens de gauche n'avaient jamais faites", a-t-il affirmé. "C'est la cohérence d'un engagement", a-t-il résumé, en soulignant que le dyptique "Libérer/protéger" était toujours "valable". "Je reste sur la même philosophie".

"De très belles mesures de gauche" dans le programme de Macron

Emmanuel Macron était accompagné par deux élus de la région venus du Parti socialiste : le patron des sénateurs LREM François Patriat et le maire de Dijon François Rebsamen, qui lui a récemment apporté son soutien au détriment de la candidate du PS Anne Hidalgo. François Rebsamen a affirmé qu'il y avait "de très belles mesures de gauche" dans le programme du candidat, "comme le CET universel et le versement des aides à la source". "Oui il faut deux jambes pour avancer", a-t-il ajouté, interrogé par l'AFP, en défendant le projet de porter la retraite à 65 ans.

Pour Emmanuel Macron, sa candidature "regroupe" les partisans "du rassemblement pour l'unité du pays derrière les valeurs de la République avec des femmes et des hommes qui viennent de la gauche, du centre, de la droite, de mouvements écologistes, de la société civile". En face, "il y a l'extrême droite qui est toujours là (...), toujours portée par un clan et veut la division". La compétition entre Marine Le Pen et Eric Zemmour, "ça finira en tandem", a-t-il prédit.

(AFP)

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