Après coups, projet un-femme

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Robes blanches et masques de catch, bouquets de fleurs et gants de boxe, récits intimes en voix off et claquement des corps au plateau… Dans Après coups, Projet Un-Femme, cinq femmes se souviennent des coups reçus et contre attaquent en faisant ressurgir les fantômes qui les hantent. Venues d’Argentine, du Cambodge, du Danemark, de Palestine, de Russie,
les interprètes sont danseuses ou circassiennes et leurs corps d’artistes, qui sont aussi des corps d’athlètes, sont à la fois porteurs de leurs histoires personnelles et marqués par l’histoire des pays où elles ont vécu. Ces autobiographies corporelles dessinent la géographie intime et politique de regards féminins sur la violence du monde. Avec rage et humour, elles tordent le cou aux clichés sur la féminité et tirent à bout portant sur la domination patriarcale, l’obsession de la femme parfaite, l’assignation à des rôles de soumission ou de pouvoir. Dans un dialogue singulier entre image scénique et dramaturgie sonore, Séverine Chavrier compose pour elles une partition pour corps et voix où résonnent les légendes grinçantes du passé et où se rouvrent des blessures mal cicatrisées. Ce diptyque propose la traversée sensible d’une carte du violent grâce à cinq témoignages, deux spectacles et une même dramaturgie.

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