À l’origine de cette mobilisation, Ben Rogez, chargé de projet de l’association Mighty Worm et barman dans plusieurs établissements, mais qui agit aujourd'hui en tant que "simple" citoyen. Il rappelle les précédents élans solidaires ayant inspiré cette nouvelle collecte : "en 2020, pendant le Covid, au mois de septembre-octobre, on avait lancé une collecte de denrées alimentaires et de produits d’hygiène pour les étudiants avec Naïma (Nam Catering) et Patrick Forsans, propriétaire à l'époque du Marulaz, L’Ephéméride, L’Antonnoir et Mighty Worm, et ça avait très bien marché. On avait donc décidé de continuer en faisant une autre collecte, cette fois-ci de jouets pour Noël avec L’Ephéméride, Square Concept et L’Antonnoir, ça avait super bien marché aussi, on avait réussi à réunir 1250 jouets récoltés", se souvient-il.
Cette dynamique a poussé Ben et une partie de l'équipe à renouveler l’opération en 2025 en réunissant huit bars et commerces ouvrant à différents horaires du jour et de la nuit... il n'y a d'heure pour faire un don et être solidaire ! De plus, des "permanences" spéciales sont également prévues les dimanches 23 novembre au Carpe Diem, 30 novembre à L’Enfant Perdu et 7 décembre à L’Éphéméride, de 14 h à 18 h, "pour un moment convivial et solidaire, une petite collation, boire un verre, expliquer aux donneuses et donneurs où ira la collecte, etc.", précise Ben.
"On en oublierait presque l’humain..."
Pour Ben Rogez, la solidarité reste essentielle dans un contexte social et international tendu : "ça nous trottait à tous dans la tête de recommencer une collecte de ce type et dans ce contexte général, politique, géopolitique, compliqué, où l’individualisme prend vachement le pas, avec l'IA et les nouvelles technologies... on en oublierait presque l’humain", déplore-t-il, et qui se dit particulièrement touché par l’esprit de partage en nous confiant que "même si je n’ai pas d’enfants, ça me touche de pouvoir offrir des jouets aux enfants qui n'en ont pas, et ça ne nous coûte rien, à peine de bénévolat, et c’est bénéfique pour celles et ceux qui en ont besoin."
Au-delà de la solidarité avec l'humain, offrir une seconde vie aux jouets et aux vêtements est aussi un engagement important pour l'équipe de la collecte. "On est dans la surconsommation de tout, on jette, on met dans un coin, mais si on peut apporter notre pierre à l’édifice entre la production de choses neuves et leur offrir une deuxième vie, c’est super !", se réjouit Ben.
Infos pratiques
Huit établissements participent à l’opération : Le Bar de l’U, L’Éphéméride, Le Sequane, Le Carpe Diem, Le Record, L’Enfant Perdu, Slide Box et Square Concept. Les dons peuvent être déposés durant leurs horaires d’ouverture jusqu’au 14 décembre. Des permanences spéciales sont également prévues les dimanches 23 novembre au Carpe Diem, 30 novembre à L’Enfant Perdu et 7 décembre à L’Éphéméride, de 14 h à 18 h.
- Bar de l'U : 5 rue Mairet / ouvert du lundi au jeudi de 09h00 à 01h00, vendredi et samedi de 9h00 à 02h00
- L'Éphéméride : 23, rue des Boucheries / ouvert du lundi au mercredi de 17h00 à 23h00, jeudi, vendredi et samedi de 17h00 à 01h00
- Le Sequane : 77, rue Battant / ouvert mardi et mercredi de 17h00 à 23h00 et jeudi, vendredi, samedi de 17h00 à 01h00
- Le Carpe Diem : 2 Pl. Jean Gigoux / ouvert du mardi au vendredi de 16h00 à 00h30, samedi de 09h30 à 00h30 et dimanche de 09h30 à 14h00
- Le Record : 37, rue Bersot / ouvert mardi et mercredi de 12h00 à 13h30 et de 18h00 à 00h00, jeudi de 12h00 à 13h30 et de 18h00 à 01h00, vendredi de 12h00 à 14h00 et de 18h00 à 01h00, samedi de 12h00 à 14h00 et de 17h00 à 01h00
- L'Enfant perdu : 90 rue des Granges / ouvert de 10h00 à 19h00 du mardi au samedi
- Slide box : 6 rue Proudhon / ouvert le lundi de 10h00 à 14h00, mardi, jeudi et vendredi de 10h00 à 12h00 et de 14h00 à 19h00, mercredi et samedi de 10h00 à 19h00
- Square concept : 86-88 rue des Granges / ouvert du jeudi au samedi de 10h00 à 19h00
À noter : les organisateurs se donnent le droit de refuser des vêtements et jouets en mauvais état (jeux incomplets, vêtements troués, décousus, usés, livres incomplets...), "une collecte n’est pas une déchetterie", rappelle Ben.
