Exposition “De sucre et de sang” à Besançon, l’histoire de l’esclavage colonial racontée par l’archéologie

Exposition "De sucre et de sang" jusqu'au 7 avril 2022. © Ligue de l’enseignement

Des cimetières d’esclaves, des vestiges de cases, de colliers de servitude... Cette exposition présente l’histoire de l’esclavage colonial racontée par l’archéologie ce qui permet de donner du corps à la réalité de cette sombre période. L’objectif est de montrer comment les apports récents de de l’archéologie ont renouvelé l’histoire de l’esclavage des africains subsahariens, via l’étude de sites et vestiges matériels liés à leur quotidien aux Antilles, en Guyane, à la réunion ou dans l’Hexagone. 

"De sucre et de sang" est diffusée par la ligue de l’enseignement, sous forme "d’archéocapsule", un kit d’expositions pédagogiques, modulables et légères, produites par l’institut national de recherches archéologiques préventives INRAP.

De nombreuses découvertes ces 20 dernières années 

Pendant longtemps, l’histoire de l’esclavage a été connue à travers les archives des maîtres, des marchands qui allaient chercher les esclaves en Afrique et les ramenaient dans les colonies. Ces éléments ne donnaient pas la parole aux esclaves, qui ont pourtant laissé des traces : l’archéologie leur a redonné non seulement une vie mais aussi une dignité. 

Au cours des 20 dernière années, les fouilles de terrain ont mis au jour des cimetières d’esclaves, des vestiges de rues regroupant les cases des esclaves, du matériel produit par les esclaves comme des poteries ou des pipes en terre, des « colliers de servitude » qu’on leur faisait porter. Des études génétiques ont aussi renseigné sur l’état sanitaire de de ces populations serviles, particulièrement frappées par des pathologies comme la tuberculose osseuse. 

Après la loi dite loi Taubira (2001) reconnaissant l’esclavage et la traite comme crimes contre l’humanité, cette exposition permet aux visiteurs de toucher la réalité de l’esclavage. 

Infos pratiques

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