L’année 2022 célèbre les 350 ans de la mort de Heinrich Schütz (1585-1672), l’un des “pères de la musique allemande”.
L’ensemble La Fenice révèle la verve méridionale et le colorisme vénitien du “musicien du Verbe“ : ils lui furent inculqués au cours de sa jeunesse dans la cité des doges, passée auprès de son père spirituel Giovanni Gabrieli, qui lui remit son anneau d’or en quittant ce monde…
Au-delà de ce beau passage de témoin du vieux maître à son brillant disciple, Heinrich Schütz sut glaner au cours de sa vie les nouveautés et particularités du stil moderno cultivé en Italie à la naissance du baroque. De son aîné Luzzaschi à son contemporain Monteverdi, en passant par les monodistes Caccini et Grandi, sa connaissance des œuvres transalpines était à l’image de l’admiration qu’il porta au pays et à la langue de Dante : ainsi, c’est avec fierté qu’il se fit appeler « Enrico Sagittario » lors de son édition vénitiennes des Symphoniae sacrae de 1629.
Flamboyant !