“Jours de joie” au CDN de Besançon

Un cimetière comme lieu de rencontre entre trois familles, qui y discutent de la vie et de la mort, de la maternité et de la paternité.
Un salon comme lieu de retrouvailles etd’échanges sur ceux qui disparaissent. Cette pièce sur l’absence, décidée ou subie, est la cinquième d’Arne Lygre que Stéphane Braunschweig met en scène.

Extérieur jour : au bord d’une rivière, dans le calme jardin qui jouxte un cimetière, trois familles se croisent. Intérieur nuit : trois semaines plus tard, dans l’appartement de David se succèdent voisins, collègues, amis, parents. Au cours de ces deux journées, qu’ils se connaissent ou non, les personnages partagent leurs réflexions sur la vie et la mort, le couple et les blessures amoureuses, la paternité et la maternité. Avec Jours de joie, Stéphane Braunschweig poursuit un compagnonnage, entamé en 2011, avec le dramaturge norvégien Arne Lygre, dont il a déjà monté quatre pièces. L’écriture sobre et énigmatique, précise et suggestive, déploie des fictions troublantes à la construction dramatique implacable.

Ce théâtre qui semble suivre pas à pas la précarité et l’incertitude de nos vies, Stéphane Braunschweig le donne à voir dans de grands espaces poétiques, à même de faire résonner à la fois sa violence existentielle et son exploration souvent ludique des relations humaines. La pièce d’Arne Lygre offre une plongée dans notre façon d’habiter la société. En émerge un chant, qui malgré tout rend hommes et femmes heureux, qui emplit les jours de joie.

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