Le pardessus de viole ou la revanche des femmes

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Ornement des salons et de la jeune fille à marier au XVIIIe siècle, le pardessus de viole est réservé aux dames, à qui on interdit la pratique du violon. Il est souvent qualifié, de ce fait, d’instrument « mesquin et mineur ».

Pourtant, en fouillant dans le copieux répertoire destiné à l’instrument, on s’aperçoit que la musique de pardessus consiste souvent en sonates à l’italienne à la pointe de la mode du temps et souvent très virtuoses. Certaines interprètes n’ont même rien à envier aux grands violonistes comme cette fameuse Mlle Lévi qui jouait des concertos de violon sur son pardessus au Concert Spirituel, « promenant sans aigreur son archet jusqu’au haut du manche » comme l’écrivait le Mercure Galant, dans un article très admiratif.

L’histoire du pardessus de viole croise donc aussi l’histoire sociale et le destin de quelques femmes qui ont su s’imposer au XVIIIe siècle dans le milieu très masculin des musiciens professionnels.

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