Legueult, peintre du bonheur

Du 28 mars au 20 mai 2024, le musée Baron Martin à Gray consacre son exposition temporaire de printemps au peintre Raymond Legueult.

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Formé à l’École des Arts décoratifs de Paris, en dehors des courants dominants, Raymond Legueult (1898-1971) ne s’approprie pas le style de son maître, le peintre et poète Eugène Morand et se laisse inspirer par les climats esthétiques de Matisse et Bonnard, en quête d’un épanchement personnel lui permettant d’exprimer les replis multiples de son intériorité. Il doit cependant à son maître dont il fut un des élèves préférés et qui fut proche de Mallarmé, Heredia…, sa perception poétique de la réalité et d’importantes commandes de décors dans le milieu du théâtre grâce à son appui.

Peintre du bonheur d’exister comme une renaissance et une espérance après les blessures, les horreurs et la déshumanisation de la Première Guerre mondiale qu’il vécut de l’intérieur en tant que jeune soldat. Parisien, la Franche-Comté fut pour Raymond Legueult un des lieux essentiels où il cultiva sa sensibilité, peignit avec intensité à partir de 1923 et qu’il découvrit grâce au Haut-Saônois Maurice Couyba, ministre, sénateur, député et directeur de l’École des Arts décoratifs de Paris qui fut intimement lié à la création du musée de Gray.

Ses thèmes de prédilection - femmes au jardin ou au salon, maternités, vie familiale, natures mortes, paysages, scènes de bord de mer et de vacances - font de lui un peintre de l’intimité. Il a intégré son œuvre peint à sa vie même. Éloigné des batailles de tous ordres et ayant rencontré la plupart des grands artistes contemporains, il fut le compagnon de route de Maurice Brianchon (1899-1979).

Raymond Legueult s’intègre au mouvement de la Réalité poétique qu’illustrent Jules Cavaillès, Maurice Brianchon, Roland Oudot, André Planson, Roger Limouse, Christian Caillard et Constantin Terechkovitch.

Informations pratiques :

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