Nicolas de Grigny

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Dans la continuité du programme Pour les Festes Solemnelles qui célébrait Couperin l'organiste, Jean-Luc Ho et Les Meslanges poursuivent leur dialogue musical avec la Messe de Griggny.  Ce chef-d’oeuvre de la musique d’orgue du Grand Siècle que Bach prit la peine de recopier alternera avec le plain-chant des voix soutenues par le serpent et de la musique « figurée » : des motets avec basse continue que nous choisirons chez les contemporains de Grigny : Jean-François Lalouette (1651-1728) et Nicolas Clérambault (1676-1749).

Quand en 1699, Grigny publie son Premier Livre d'orgue – qui deviendra Livre d'orgue lors des réimpressions, œuvre unique d'un compositeur disparu trop tôt - il est revenu dans sa ville natale après s'être formé à Paris avec Nicolas Lebègue et après avoir été organiste de l'abbatiale de St Denis. Nous partons de ce « retour au pays » qui lui permettra de toucher les orgues de la Cathédrale pour imaginer un programme autour de la cité rémoise. Loin d’une reconstitution d’une messe en musique du Grand Siècle, nous mettrons en regard la musique d’orgue avec la déclamation par le comédien Olivier Bettens du Poème Héroîque Clovis ou la France Chrestienne de Jean-Desmarets de Saint-Sorlin (1595-1676). Ce texte relate le baptème du roi franc à Reims. Un véritable tableau baroque qui correspond bien à la musique théâtrale de Grigny « le plus grand architecte des organistes du Siècle de Louis XIV et son plus exubérant ornemaniste » (Brigitte François-Sappey).

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