Orfeo, favola in musica

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Orfeo, favola in musica, Claudio Monteverdi (1567-1643), programme en création (commande du festival)
Ensemble Les Timbres
  • Orfeo : Marc Mauillon, baryton
  • La Musica, Euridice : Elodie Fonnard, soprano
  • La Messaggiera, Speranza, Proserpina : Luciana Mancini, alto
  • Pastor, Ninfa : Paul-Antoine Bénos, contre-ténor
  • Appolon, Pastor, Spirito : Nicholas Schott, ténor
  • Pastor, Spirito : Victor Sicard, baryton
  • Caronte, Plutone : Lisandro Abadie, basse
  • Elise Ferrière et Kenichi Mizuuchi, flûte à bec
  • Odile Edouard et Maite Larburu, violon
  • Yoko Kawakubo, alto
  • Myriam Rignol, viole de gambe
  • Thibaut Roussel, théorbe et guitare baroque
  • Vincent Bernhardt et Julien Wolfs, clavecin et orgue
  • Emmanuel Ménard, mise en espace
  • Benoît Colardelle, lumières
L’Orfeo de Monteverdi est une Favola in musica  (fable en musique) en un prologue et cinq actes. Le livret, d'Alessandro Striggio, s’appuie sur le mythe d'Orphée tel qu'il est raconté dans les Métamorphoses d'Ovide et sur des passages des Georgiques de Virgile. L’œuvre est créée au Palais Ducal de Mantoue le 24 février 1607.
Voici un ouvrage à marquer d’une pierre blanche. D’abord parce qu’il est un chef-d’œuvre, mais aussi parce qu’il est le premier véritable opéra de l’histoire. D’emblée, l’Orfeo réalise une fusion parfaite entre le théâtre et la musique, incarnant une sorte d’idéal vers lequel tendront la plupart des grands compositeurs d’opéras. Dans une Florence pétrie par la Renaissance et s’ouvrant tout juste au XVIIe siècle, Claudio Monteverdi réunit, dans une pièce de forme nouvelle, tous les moyens musicaux à sa disposition.
La synthèse est éblouissante, avec des airs tour à tour chantés ou déclamés, des danses gorgées de musique, des ensembles agrestes, de bouleversantes déplorations chorales, sans oublier un orchestre tout entier au service du drame, apte à peindre tout ce qu’Orfeo décrit, raconte, suggère : décor bucolique, voûtes célestes, porte des Enfers... Enfin, toutes les émotions s’y déclinent : joie, effroi, chagrin, espoir, allégresse – passions transcendées par Orphée lui-même lorsqu’il accède au ciel. Car la Musique, nous dit le Prologue, a le pouvoir "d’attirer les âmes des hommes vers les cieux".
La version proposée par l’ensemble Les Timbres n’est qu’une des possibles formes qu’a pu connaître l’œuvre à l’époque par sa grande diffusion à travers l’Europe.
Un Orfeo intime, sublime et fascinant !
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