Passions et tourments amoureux

©

Les Traversées Baroques

Muse, chanteuse, compositrice : Barbara Strozzi, une femme au destin exceptionnel…

Fille d’une servante et née de père inconnu, Barbara Strozzi voit le jour à Venise en 1619 où elle baigne dans un milieu culturel raffiné, et montre rapidement des dons pour la musique et le chant. Elle étudie dans son enfance avec Francesco Cavalli, et, en 1634, le compositeur Niccolo Fontei loue déjà la manière hardie et charmante dont cette modeste sirène rend habituellement les harmonies. Elle publie son premier opus à l’âge de 25 ans, et aura la chance d’en publier huit au total entre 1644 et 1664. 

En 1637, Giulio Strozzi, son père adoptif, fonde l’academia degli unisoni, réunion d’artistes et d’intellectuels se retrouvant pour discourir de manière réthorique sur des sujets choisis. Les Veglie de segnori unisoni (1638) consignent un certain nombre des débats qui s’y tiennent. On y apprend notamment que Barbara y joue le rôle de maîtresse de cérémonie, qu'elle choisit les sujets à débattre et juge les discours. Elle chante également dans ces réunions, mais elle n’est pas la seule : ces Veglie mentionnent la présence des voix "les plus rares du siècle", et Claudio Monteverdi y aurait participé en personne.

Le chant conduit par l’âme est donc le véritable maître des élans qui font naître l’amour. 

Quitter la version mobile