Peindre la femme “vraie”. Gustave Courbet et ses modèles à la ferme de Flagey

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Gustave Courbet et ses modèles. Objets d’étude ou muses, épouses ou maîtresses, femmes du monde ou de la rue, les modèles féminins jouent un rôle prépondérant dans le processus de création.

Au travers de représentations photographiques et gravées, ou d’évocations de ces femmes, cette exposition vise à explorer le rapport de Courbet à ses modèles féminins, de Juliette, sa sœur adorée, à Henriette Bonnion, l’une des Baigneuses à scandale, sans oublier les anonymes, femmes des arts aujourd’hui oubliées.

Personnalités aux trajectoires singulières et multiples, ces femmes évoluent dans une société changeante, de la clandestinité induite par la censure moralisatrice et puritaine de l’Académie et de l’Empire, à la visibilité permise par les nouveaux procédés de diffusion, comme la photographie.

Prêtant leurs traits à la réalisation de portraits, de scènes de genre, ou mettant leur corps à nu, de nombreuses femmes ont fréquenté les ateliers de Gustave Courbet et ont contribué à la démarche picturale du peintre par leurs liens personnels, par leur image et le regard porté sur elles. Modèles issus de son environnement familial ou intime, ou modèles professionnels, le peintre franc-comtois élabore tout au long de sa carrière une production au service du "vrai", parfois scandaleuse, souvent audacieuse.

Réalité de courbes, beautés licencieuses, Courbet n’aura de cesse de bousculer les canons d’idéal de beauté et de casser les codes de la représentation du féminin. Dans un XIXe siècle marqué par l’archétype du "Beau" classique, l’artiste impose sa volonté d’un "vrai" souverain.

"Sans sortir de la réalité, sans jamais tomber dans la convention, il fit des femmes de toutes les couleurs : rousses, blondes, brunes ; dans toutes les positions : debout, assises, couchées ; sous tous les noms : baigneuses, dormeuses, paresseuses ; dans toutes les lumières : soleil des plages, verdure des bois, pénombre des boudoirs. [...] Faites intervenir, si vous voulez, les plus grands noms de la peinture ; je ne crois pas qu’on ait jamais approché la vie d’aussi près.".

Jules-Antoine Castagnary, "Fragment d’un livre sur Courbet", Gazette des Beaux-arts, Paris, janvier 1912, page 23.

Horaires d’ouverture au public

Jusqu’à mars : du mercredi au vendredi de 13h à 17h, et le week-end de 13h à 18h
En avril : tous les jours sauf le mardi de 11h à 19h
Jours de fermeture : 25 décembre, 1er janvier
Mesures sanitaires en vigueur. Pass sanitaire.

Réservations recommandées : 

03 81 53 03 60 - fermecourbet@doubs.fr

L’entrée de la Ferme de Flagey est gratuite tout au long de l’année tant pour les expositions que pour les animations.

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