Agression filmée d’un handicapé : une personne majeure condamnée, trois mineurs mis en examen

Une personne majeure a écopé de six mois de prison avec sursis et trois mineurs ont été mis en examen après des violences sur un jeune handicapé mental filmées et diffusées sur les réseaux sociaux, a annoncé jeudi le parquet de Belfort.

Belfort : bas-relief au tribunal de grande instance © Th. Bresson CC3

La personne majeure déférée, dont l'implication est "plus périphérique" et qui n'a "porté aucun coup", a fait l'objet "d'une procédure de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité du chef de violence volontaire aggravée", notamment par la vulnérabilité de la victime. Elle a accepté la peine de six mois de prison avec sursis proposée par le ministère public, selon le communiqué.

Selon le quotidien régional L'Est Républicain, il s'agit d'une jeune femme de 22 ans. Les trois mineurs, également mis en cause pour des violences sur un autre jeune majeur présent au moment des faits, ont été présentés au juge des enfants, selon le communiqué.

Ils ont été mis en examen pour violence volontaire aggravée et pour diffusion de l'enregistrement des images des deux agressions, notamment.

Conformément aux réquisitions du parquet, ils ont été placés sous contrôle judiciaire dans l'attente de leur comparution devant le tribunal pour enfants. Ils ont interdiction d'entrer en relation avec les victimes et de paraître dans le Territoire de Belfort et devront "respecter les conditions d'un placement dans un centre éducatif fermé", selon le parquet.

Les violences avaient été commises dans la nuit de samedi à dimanche à Dorans, près de Belfort. La vidéo avait rapidement été diffusée et relayée sur les réseaux sociaux, avant d'être supprimée de nombreux comptes. Les images montrent notamment la principale victime en train d'être frappée au visage, puis tondue, des faits qui avaient suscité une large indignation.

Ian Boucard, député (LR) du Territoire de Belfort, avait émis un signalement auprès des autorités "pour que les auteurs soient retrouvés rapidement". Le président (LR) du conseil départemental du Territoire de Belfort, Florian Bouquet, avait quant à lui condamné des "actes d'une rare cruauté".

(AFP)

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