Anne Vignot : “Il n’y a jamais eu d’ordre, il n’y a pas de retrait de la police municipale à Planoise”

Pour faire suite au relais de deux communiqués publiés sur maCommune.info les 21 et 22 décembre 2022, la maire de Besançon Anne Vignot a tenu à clarifier les choses une bonne fois pour toutes au sujet d’une absence des agents de police municipaux dans le quartier Planoise.

© Alexane Alfaro

D’emblée, Anne Vignot affirme : "il n’y a jamais eu d’ordre qui demandait aux agents de la police municipale de ne plus intervenir à Planoise, on intervient toujours comme dans tous les quartiers !" C’est dit.

La maire explique : "Nous avons des policiers qui, en fonction des évènements, décident de proposer à leur personnel d’intervenir de manière plus forte à tel ou tel endroit et il est bien évident que je ne fais pas une réunion tous les matins avec la police pour dire « vous allez là ou là », ce sont eux qui organisent leurs interventions dans les quartiers. Étant donné les urgences dans lesquelles ils étaient jusqu’à présent, ils avaient eu l’habitude de se retirer à un moment précis lors d’une tension particulière. La demande que j’ai faite au début de mon mandat, c’est un travail beaucoup plus coordonné avec la police nationale, je veux que toutes les décisions que nous prenons, Ville de Besançon, soient partagées avec la police nationale, pour travailler ensemble, optimiser les moyens humains et matériels que nous avons. C'est le cas ici."

"Jamais il n’y a eu de retrait ! Je ne le demanderai jamais"

Dans le mail reçu par les agents, qu’Anne Vignot ne connaissait pas avant qu’il soit rendu public, "il est noté qu’au regard des tensions qu’il y a en ce moment, sur les points de deal qui sont travaillés par la police nationale, ils se mettent en retrait de ces points-là, mais pas du quartier entier !", souligne Madame la maire. "On ne va pas résumer Planoise à trois points de deal ce serait incroyable de faire cet amalgame. J’ai confiance en la direction de la police municipale et je lui demande d’être dans une relation beaucoup plus fine avec la police nationale. Jamais il n’y a eu de retrait ! Je ne le demanderai jamais et je ne le demanderai à personne, pas même aux autres agents de la ville qui oeuvrent au sein du quartier Planoise dans d’autres services." 

La question d’armer la police municipale

Pour Anne Vignot, "Sur la criminalité, nous avons toujours eu le même discours et quoiqu’ils en disent, les agents municipaux qui s’expriment savent qu’en étant policiers à la Ville de Besançon, ils connaissent la position des équipes d’élus municipaux, et pas seulement l’équipe actuelle, les précédentes aussi, ça a toujours été qu’ils ne souhaitent pas armer les agents de la police municipale. Ils connaissent les conditions de travail. Évidemment, ça nécessite qu’un travail soit fait avec la police nationale."

"Nous ne sommes pas dans un recul puisque nous sommes dans la reconquête de Planoise"

"Nous devons être aux côtés de Planoise", souligne la maire, "et j’y vais régulièrement, j’y étais avant-hier et hier, car j’ai besoin d’être sur le terrain. On accompagne le quartier dans ses difficultés, mais aussi dans ses vitalités, sa vie sociale, sa vie culturelle, etc."

Depuis son élection, la maire et son équipe ont pour objectif de transformer Planoise à travers plusieurs projets dont l’un deux est actuellement en cours avec une architecte de renommée nationale, Brigitte Metra. "Si nous étions dans un recul de l’action de la police municipale, nous ne mettrions pas autant de moyens dans la rénovation, la restauration de Planoise, c’est hallucinant de croire que nous sommes dans un recul puisque nous sommes dans la reconquête.", souligne Anne Vignot.

Par ailleurs, elle réitère sa position sur l’ouverture d’un commissariat à Planoise : "J’accompagnerai le ministre de l’Intérieur s’il en est d’accord pour trouver le moyen d’installer un commissariat à Planoise et je souhaite accélérer le processus de cette installation, je ne peux le faire à place du ministre, mais je suis aux côtés de la police nationale et du préfet". 

"La racine du mal, c’est la consommation de drogues"

La maire nous informe d’un travail en cours "depuis des mois" sur une façon "plus efficace" pour répondre à la question de la consommation de stupéfiants. "Je le rappelle parce que ça ne se dit pas assez dans les médias : la racine du mal, c’est la consommation, et il n’y a pas de petit shit ou de petite drogue, toute cette consommation engendre des dizaines et des dizaines d’euros qui alimentent ce trafic et qui font que des jeunes gens sont prêts à mourir pour gagner de l’argent facile, même si au quotidien, ils sont confrontés à une violence extrême."

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