Après cinq semaines d’augmentation, l’épidémie de grippe se stabilise

Après cinq semaines d’une hausse inhabituellement tardive pour la saison, l’épidémie de grippe semble se stabiliser en métropole, mais les décès continuent à augmenter, selon le bilan hebdomadaire de Santé publique France, publié mercredi.

© Darkotojanovic /Pixabay

Pour la semaine écoulée, l'agence sanitaire a constaté "une stabilité de la plupart des indicateurs de la grippe en métropole".

La situation est variable d'une région à l'autre. "Les indicateurs de la grippe étaient stables dans 7 des 13 régions, en diminution en Bretagne et toujours en augmentation dans les régions Centre-Val-de-Loire, Île-de-France, Nouvelle-Aquitaine, Occitanie et Pays de la Loire", note Santé publique France. En médecine de ville, le taux de consultations pour syndrome grippal était en baisse, et la proportion de syndromes grippaux dans les consultations de SOS Médecins stable. La part des hospitalisations pour grippe ou syndrome grippal parmi toutes les hospitalisations a, elle, très légèrement augmenté.

En Bourgogne Franche-Comté, l'épidémie de grippe est en diminution sur ses flancs est et ouest. Le taux d'incidence reste élevé dans la région, en moyenne de 447 cas pour 100.000 habitants , mais ce sont les départements de Côte d'Or et Saône-et-Loire qui sont les plus impactés.

©

Quant aux décès, la part liée à la grippe dans les décès issus de la certification électronique "continuait de progresser (...), dépassant le niveau atteint lors du pic de l'épidémie de grippe 2019-2020", a observé Santé publique France. Ces décès concernaient majoritairement des personnes de 65 ans ou plus (84%). Treize décès ont cependant été comptabilisés chez des moins de 15 ans et près d'une quarantaine chez des personnes de 15 à 64 ans.

Une gripe tardive

D'habitude, le pic de cette épidémie causée par les virus respiratoires influenza est atteint vers février. La reprise tardive de la grippe cette année peut être liée à une immunité collective moins bonne face à cette épidémie. L'hiver 2020-2021, les Français ont été moins infectés que d'ordinaire, car les mesures de confinement anti-Covid ont bloqué la circulation de bien d'autres virus.

En outre, l'intensification des dernières semaines a très probablement été favorisée par l'allègement des mesures anti-Covid, notamment la levée du masque obligatoire.

Dans ce contexte, d'ailleurs aussi marqué par une épidémie persistante de Covid, Santé publique France réaffirme l'importance des gestes barrières et de la vaccination. Un peu plus de la moitié seulement (environ 51,4%) des personnes à risque, les plus de 65 ans et les personnes vulnérables, a été vaccinée contre la grippe, selon les estimations. Qui plus est, la vaccination anti-grippe a démarré il y a un peu plus de cinq mois, soulevant des interrogations sur le niveau de protection désormais.

Par ailleurs, le vaccin anti-grippe 2021-2022 semble d'une efficacité faible contre le virus A(H3N2), désormais largement majoritaire, selon des données préliminaires.

(Avec AFP)

Quitter la version mobile