Avec ou sans rendez-vous, les médecins libéraux répondent présents !

Une enquête inédite réalisée par l’Union régionale des professionnels de santé et des médecins libéraux de Franche-Comté (URPS-ML FC) montre que 99% des généralistes et 90% des spécialistes acceptent des consultations non programmées.

Par "consultations non programmées", l'Union régionale fait référence aux demandes de rendez-vous par les patients dans un délai d'une demi-journée. Ce qui demande une grande adaptabilité de la preuve des médecins libéraux. Et c'est précisément ce qui se passerait en Franche-Comté comme le révèle cette étude.

Chaque médecin libéral accepterait en effet en moyenne 5,4 demandes de consultations non programmées par jour, soit l'équivalent de 10.000 consultations journalières (et 2 millions de consultations rapportées à l'année). "Contrairement à ce qu'on pense, les urgences n’assurent qu’une infime partie de ces soins non programmés", indique Pierre Bobey de l'URPS-ML FC qui rappelle que 7500 conseils téléphoniques sont également donnés chaque jour.

Des médecins bien organisés

Les Francs-Comtois peuvent donc se sentir rassurés. Les médecins libéraux répondent bien présents quand il le faut ! Les difficultés parfois rencontrées pour trouver un médecin traitant ou obtenir des consultations n'étant que "des cas particuliers" selon l'URPS-ML FC.

Seulement 1,75 patients par médecin ne seraient pas pris en charge le jour-même. "Ces patients bénéficient alors de conseils, de renvoi vers les confrères ou sont reçus le lendemain", précise Christine Bertin-Belot, présidente de l'URPS-ML FC.

Les différents modes d'organisation mis en place sont également salués. Près d’un médecin sur deux auraient définis des plages horaires spécifiques pour ces soins non programmés, en plus de leurs autres consultations. En outre, près de 5% des médecins généralistes francs-comtois n’exerceraient "que sur du non programmé."

Pas de "supermarchés de la médecine"

Près de 20% des 1856 médecins libéraux de la région ont répondu à cette enquête, représentant pour un tiers des spécialistes et pour deux tiers des généralistes. Ce sont ces derniers qui assurent le plus de consultations non programmées. Du côté des spécialistes, les pédiatres et les radiologues seraient davantage concernés.

Bien sûr, cette enquête fait écho à l'actualité et au nouveau projet de loi de santé. La présidente de l'URPS-ML FC invite dans ce contexte à s’appuyer davantage sur les professionnels libéraux et sur ce qui existe déjà, sans vouloir faire à tout prix "des supermarchés de la médecine !"

Quitter la version mobile