Baisse de 36% des condamnations pour homicide en France

Selon une étude publiée ce lundi 11 janvier 2016, les condamnations pour homicides volontaires, en France, ont diminué ces dernières années, mais les peines prononcées sont plus sévères. 

© Alexane Alfaro

Selon l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), en 2012, il y a eu 583 condamnations prononcées par la justice, contre 802 en 1984. "En près de 30 ans, ces condamnations ont donc baissé de 27,3 %", précise cette étude. Cette diminution concerne aussi bien les condamnations pour meurtres, assassinats ou meurtres sur mineurs de moins de 15 ans que les coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. 

Une baisse de 36% des homicides volontaires

"L'évolution à la baisse du nombre de condamnations pour homicides volontaires n'est pas un phénomène isolé. Elle se retrouve également en amont dans la filière pénale", fait valoir cette étude. Entre 1997 et 2014 par exemple, le nombre d'homicides volontaires enregistrés par les forces de l'ordre avait diminué de 36 %.

"La baisse du nombre" de ces condamnations, écrit encore l'Observatoire, n'est a priori "pas imputable à une baisse du taux d'élucidation des homicides" par les forces de l'ordre.

Des peines plus sévères

Cette diminution s'est accompagnée parallèlement, d'une augmentation des peines les plus sévères, observe l'étude. En 2012, selon l'ONDRP, "plus de 20 % des peines prononcées pour homicides volontaires sont des peines de réclusion criminelle de 20 ans ou plus (incluant la perpétuité)". "La proportion des peines les plus sévères a augmenté de plus de 12 points depuis 1984, passant de 8 %" cette année-là "à 20,8 % en 2012". En revanche, entre 1984 et 2012 toujours, la part des peines de moins de 10 ans prononcées pour homicides volontaires "a diminué" de près de 28 points.

"Flash Crim"

L'ONDRP, composé notamment de criminologues et de statisticiens, publie pour la quatrième fois une nouvelle série d'études baptisées "Flash Crim". "Courtes et concises", elles entendent présenter les résultats les plus récents de leurs travaux issus à la fois des statistiques des forces de l'ordre et de sondages d'opinion annuels sur le ressenti de la délinquance effectués avec l'Insee.

(AFP)

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