Bastien-Alexandre Valot : quand l’hypnose mène à l’art

Psychologue installé en libéral à Besançon et exerçant parallèlement en institut médico-éducatif à Pontarlier, le Luxovien d’origine Bastien-Alexandre Valot expose jusqu’au 6 janvier 2014 plusieurs œuvres d’art à l’Espace 13-15 du Conseil général du Doubs à Besançon. Pourtant jamais, il y a quelques années encore, il n’aurait imaginé être un artiste. 

Psychologue clinicien installé depuis dix ans, Bastien-Alexandre Valot s’est formé à l’hypnose à l'AFEHM (Association française pour l'étude de l'hypnose médicale) de Paris Salpétrière et exerce l’hypnothérapie depuis six ans. "L’hypnose, c’est une disposition de l’esprit, ça permet de lâcher prise, de laisser aller les choses, de laisser être", souligne-t-il. Rappelant que notre cerveau comporte deux hémisphères – le gauche est celui de la raison, de la logique, le droit celui de l’improvisation, de la créativité -, il explique que l’hypnose aide à se déconnecter d’avec l’hémisphère gauche pour faire fonctionner davantage le droit. 
 

Une technique bien particulière

Bastien-Alexandre Valot, lui-même, a lâché prise et développé son côté artistique, grâce à l’hypnose, encouragé par un ami peintre. "Jamais, je n’aurais imaginé me lancer dans l’art. Je n’ai pas fait les Beaux-Arts, je n’ai pas de technique académique", raconte-t-il. Pourtant, après une première expérience il y a dix ans, sa rencontre de la matière et les encouragements de ses amis l’ont incité à continuer dans sa démarche artistique. "Au bout d’un an, j’avais trouvé une technique que je pouvais décliner à l’infini", précise-t-il. Celle-ci consiste à travailler le plastique d’emballage transparent en le chauffant et en y ajoutant soit de l’adhésif, soit de l’encre plus ou moins diluée, soit les deux. Dans ce dernier cas, l’effet chaotique de l’encre rencontre la régularité de la géométrie du scotch.
 
"Le thème qui m’habite est celui du commencement, des origines, des forces et des énergies présentes dans la matière. Je recherche les vibrations dans la matière plastique en la chauffant et relève les effets de matière par l'encre." Aucune œuvre n’est identique, aucune n’est pensée au départ. "Mes idées surgissent de la confrontation avec la matière. Des facteurs aléatoires comme l’humidité, le chauffage peuvent provoquer des effets de surprises et ceux-ci peuvent être intéressants. C’est la même chose dans la psychothérapie, on a des techniques, mais on doit les adapter à chaque personne."
 

"Les couleurs commencent à m’interroger"

L’exposition qui se tient jusqu’au 8 janvier 2014 dans le hall de l’Espace 13-15 du Conseil général du Doubs révèle huit œuvres de Bastien-Alexandre Valot. Il s’agit de la deuxième exposition du psychologue qui n’a aucun regret à voir partir ses tableaux. "Je ne suis pas du tout attaché à mon travail, signale-t-il. Une fois que j’ai terminé, j’ai envie de passer à autre chose." Autre chose ? De nouvelles œuvres, utilisant toujours cette même technique, mais peut-être avec une prochaine évolution. "J’ai l’impression d’avoir plus travaillé jusqu’à présent sur les effets de matière. Les couleurs commencent à m’interroger", analyse-t-il, ajoutant que pour l’instant, il se cherche un petit peu au niveau des couleurs.  
 

En pratique

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