Belfort : la gauche reste divisée, ouvre un boulevard à la droite

Belfort, le fief de Jean-Pierre Chevènement détenu par la gauche depuis 1977, pourrait basculer à droite dimanche lors d’une quadrangulaire, la gauche ayant échoué mardi à surmonter ses divisions. Le député UMP Damien Meslot, arrivé en tête au premier tour avec 33,27%, partira en position très favorable, face au maire sortant PS Etienne Butzbach
(21,38% au premier tour), au candidat du MRC Bastien Faudot (10,92%), et au frontiste Marc Archambault (12,02%).

Jean-Pierre Chevènement en 2013 © Damien Poirier

Le candidat UMP a bénéficié mardi du désistement et du ralliement à sa cause du 5e candidat susceptible de se maintenir, le représentant du MoDem Christophe Grudler (15,68% au premier tour). "Je suis ravi de ce soutien conforme aux accords nationaux UMP-MoDem-UDI qui va nous mener à la victoire dimanche prochain et nous permettre de proposer une alternative aux Belfortains", a déclaré M. Meslot.

Etienne Butzbach, qui avait succédé à Jean-Pierre Chevènement à la mairie de Belfort en 2007, est en conflit ouvert avec le Mouvement républicain et citoyen (MRC, le parti fondé par M. Chevènement) depuis qu'il a rallié le PS en 2012. Le MRC a pris cette manoeuvre comme une trahison, investissant Bastien Faudot, secrétaire national du MRC chargé des élections. Les deux hommes, qui ont échoué mardi à un accord, se maintiennent.

"Il y a encore une possibilité de conserver Belfort", a estimé Etienne Butzbach qui continue de demander à Bastien Faudot de se retirer pour ne pas "donner la ville à la droite".

(Source : AFP)

Quitter la version mobile