Besançon: le marathon de François Hollande en terre strauss-khanienne

Le candidat aux primaires du PS a fait campagne ce lundi en Franche-Comté, région plutôt favorable à Dominique Strauss-Kahn. François Hollande estime avoir bénéficié d’un accueil «bienveillant et compréhensif» à Besançon.

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« J’espère que vous n’êtes pas venu à Besançon en Porsche », lance un sympathisant en serrant la main de François Hollande à l’entrée du local du PS bisontin. « Je suis venu en train, c’est mieux… », a répondu le candidat aux primaires du PS chargées de désigner celui qui représentera le parti à la présidentielle de 2012. C’était un échange en apparté.
Aucune allusion, en revanche, à Dominique Strauss-Kahn lors de la conférence de presse. François Hollande savoure sans le montrer sa montée en puissance dans les sondages au plus grand dam des Strauss-Khaniens dont certains, comme Jean-Louis Fousseret, maire de Besançon, et Claude Jeannerot, sénateur et président du conseil général du Doubs, ont pourtant fait le plus bel accueil à l’ancien patron du PS. On ne sait jamais… Yves Krattinger, président du conseil général de Haute-Saône, s’est également montré en fin de journée.
Personne, y compris la présidente du conseil régional, Marie-Guite Dufay, pro Aubry, n’a voulu rater le rendez-vous de François Hollande en Franche-Comté à l’exception, bien sûr, de l’inconditionnel strauss-kahnien Pierre Moscovici.
« Ce sont les électeurs qui vont être déterminants, pas l’avis des élus. C’est la liberté de notre parti d’avoir plusieurs candidats. L’essentiel c’est que nous nous retrouvions tous ensemble », a précisé François Hollande. « L’impact des candidats n’est pas mesurable, ce sont les militants qui auront le dernier mot, pas les parlementaires », estime également Serge Bianconi, correspondant dans le Doubs de « Répondre à Gauche », support de la candidature de François Hollande.
Du quartier de Planoise à celui de Battant, en passant par l’entreprise Parkéon, le candidat Hollande s’est montré serein et attentif. « Je suis scotché de vous voir là, j’aime votre personnage », lance un jeune étudiant ému. Le candidat apprécie avant de répondre longuement à la question d’une jeune fille à propos de religion. « Une interpellation précieuse », commentera-t-il plus tard.
Le tour de France de François Hollande vient de commencer. Il est persuadé qu’il y a « un chemin possible, une possibilité de changer le pays, de donner un meilleur destin à la nouvelle génération », sans forcément « faire comme François Mitterrand » car « les conditions ont beaucoup changé ».
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