Besançon Maintenant craint une transformation du site de Saint-Jacques en “friche intra urbaine”

Suite à l’arrêt des négociations entre le CHU de Besançon, propriétaire de l’ancien hôpital Saint-Jacques, et la société immobilière Adim-Vinci la semaine dernière, Besançon maintenant, groupe d’opposition au conseil municipal, craint une transformation de ce site en « friche intra urbaine », dans un communiqué du 21 octobre 2021.

Le groupe d'opposition "Besançon Maintenant" au conseil municipal de Besançon (illustration) © Alexane Alfaro

"Nous n’avons pas souhaité réagir à chaud sur l’échec de la vente de l’ancien l’hôpital Saint-Jacques révélée par la presse locale la semaine dernière, car pour porter des observations, il faut avoir des éléments factuels", indique Besançon Maintenant. "Aujourd’hui, nous avons certaines données qui nous inquiètent. Cet arrêt brutal n’a rien de bon pour le développement de notre cœur de ville."

Le groupe se demande si derrière cette décision "certainement murement réfléchie" du CHU de Besançon de refuser l'offre d'Adim-Vinci se cachent "des atermoiements multiples et intenables de la municipalité sur les conditions suspensives du contrat de vente". Selon les conseillers municipaux, "le doute est permis au regard des diverses volontés politiques à l'oeuvre depuis juillet 2020 et qui semblent vouloir remettre en question de nombreux projets structurants."

"Une perte de temps considérable"

Aujourd'hui, tous les projets prévus sur le site de Saint-Jacques sont remis en question, "une perte de temps considérable pour notre développement mais aussi un gaspillage important de deniers publics déjà largement injectés dans des études et des enquêtes", selon Besançon maintenant qui se demande "quelle stratégie la municipalité qui s'est engagée à reprendre les discussions avec le CHU".

"Il y a un risque que Saint-Jacques se transforme en friche intra-urbaine"

Malgré tout, le groupe d'opposition admet une "opportunité de prendre le temps de repenser les choses" en affirmant que "les pistes de réflexion sont multiples". Il imagine que le CLA pourrait y "renforcer son implantation à Besançon", "des formations d'excellence (un Sciences Po Méditerranée ?), "heberger des industries culturelles et créatives avec l'innovation technologique" ou encore "une salle de musique à haut niveau acoustique répondant à notre identité culturelle de territoire", "des espaces conviviaux de vie (restaurants, hôtels)" et "des logements supplémentaires".

Cependant, à l’heure actuelle, "il y a un risque que Saint-Jacques se transforme en friche intra-urbaine, et non en « Cité des Savoirs et de l’Innovation »", s'inquiète Besançon maintenant. Et de conclure : "Nous sommes prêts à accompagner la municipalité avec nos propositions et, surtout, pour envisager une alternative dans l’intérêt de Besançon et des Bisontins."

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