Besançon maintenant pas invité à l’hommage aux victimes de la déportation : les invitations sont ordonnées par l’État et non la mairie

Dans un communiqué du 25 avril 2021, Besançon maintenant, groupe d’opposition LR au conseil municipal, se scandalise de ne pas avoir été invité à la cérémonie d’hommage aux victimes et héros de la déportation. Pour Anne Vignot, maire de Besançon, ses opposants cherchent juste à « déclencher une polémique » car « ils font comme s’ils ne savaient pas que ces commémorations sont sous l’autorité de l’État. »

Ludovic Fagaut et Anne Vignot © Alexane Alfaro

Ce dimanche 25 avril était la journée nationale du Souvenir des victimes et héros de la déportation. Partout en France, des cérémonies de commémoration se sont déroulées, y compris à Besançon au cimetière des Chaprais.

Le groupe de la droite au conseil municipal Besançon maintenant s'indigne de ne pas avoir été convié à cette cérémonie se demandant si Anne Vignot avait oublié de l'inviter ou si c'était un "choix délibéré" et parle de "faute politique" en affirmant que la maire "musèle l'opposition".

"Pourquoi ne pas avoir invité au moins un représentant de chaque groupe politique du Conseil Municipal ? En période de crise sanitaire, il est pourtant simple de limiter le nombre d’élus présents tout en respectant chaque groupe politique. Dans tous les cas, c’est une atteinte à la démocratie et aux valeurs de la République, et nous allons demander des explications à Madame Vignot", est-il indiqué dans le communiqué.

"Les signataires de cette polémique politicienne font comme s’ils ne savaient pas que ces commémorations sont sous l’autorité de l’État"

Ces explications, nous les avons demandées à l'entourage de la maire :

"La situation sanitaire actuelle et les mesures de confinement ne permettaient pas de tenir les cérémonies dans le format habituel (public, nombreux porte-drapeaux, représentants d’associations, présence de troupes…). Cependant le gouvernement a décidé d’autoriser la tenue des cérémonies, mais en format restreint et adapté au lieu", nous explique-t-on, "C’est donc bien l’État qui était la force invitante."

Pour Anne Vignot, "l’équipe des opposants, les républicains, ont voulu déclencher une polémique concernant le protocole de la cérémonie. Cette commémoration mérite avant tout humilité et respect pour ces femmes et ces hommes qui ont subi les pires traitements et la recherche de les déshumaniser dans des camps immondes". Et d'ajouter : "Les signataires de cette polémique politicienne font comme s’ils ne savaient pas que ces commémorations sont nationales et donc sous l’autorité de l’État et que depuis des mois les cérémonies sont contraintes par des normes différentes selon la situation sanitaire, les représentations, les lieux."

L'entourage de la maire indique également que "De même, les associations d’anciens combattants et déportés étaient en nombre limité. L’essentiel était qu’elle ait lieu. L’émotion était présente. La Maire y représentait le conseil municipal et tous les Bisontines et Bisontins."

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