Besançon maintenant veut donner à la ville “une autre orientation”

Ce mercredi 28 juin, les élus de Besançon maintenant et plus particulièrement son chef de file Ludovic Fagaut, ont souhaité tenir une conférence de presse de mi-mandat "à date" pour faire état du bilan à mi-parcours d’Anne Vignot, élue maire de Besançon trois ans plus tôt. 

© Élodie R.

Avec 89,9% de votes favorables sur les rapports présentés par la Ville de Besançon, les élus de l’opposition rappellent que leur opposition n’est pas "de principe" puisqu’ils disent savoir prendre leurs responsabilités "dans l’intérêt des collectivités". 

Pourtant lorsqu’il s’agit d’effectuer un premier bilan de cette période de mi-mandat, le chef de file de l’opposition Ludovic Fagaut n’est pas tendre. Absence d’échanges, de travail commun, absence d’innovation et dépenses déraisonnes… "Nous vivons depuis trois ans un mauvais théâtre d’improvisation" résume l’élu bisontin. Le ton est donné. 

Trois domaines d'action ciblés

Se mettre "à la place des Bisontins", c’est ce que tente de faire Ludovic Fagaut qui dit être chaque jour interpellé par les habitants. Il assure pourtant que des propositions sont faites mais "malheureusement l’opposition n’est pas écoutée ni même respectée". Il avance pour preuve ses "600 questions restées sans réponses" et "150 propositions ni débattues ni travaillées". Pour autant il jure vouloir continuer à se battre "car nous souhaitons donner à notre ville une autre orientation".

Alors afin de faire valoir leurs "engagements pour le territoire bisontin", les élus de Besançon maintenant ont mis l’accent sur les points de discorde restants, ces 10% qui représente des "dossiers d’envergure". Face à une "majorité très engagée dans un aspect idéologique et dogmatique", Ludovic Fagaut dit vouloir  "tourner le dos à cette idéologie" à travers le développement de trois axes : l’environnement, le développement économique et la sécurité. 

L’écologie

S’il salue la réhabilitation énergétiques des écoles de la ville, l’élu rappelle que "tout le monde le fait, il n’y a rien d’innovant de ce côté là" et que celles-ci étaient désormais devenues nécessaires "puisque du retard avait été pris sur les mandats précédents". Par ailleurs Ludovic Fagaut ne cautionne pas l’adaptation au changement climatique "punitif et dogmatique" mis en place par la mairie préférant "innover" lorsqu’il s’agit de porter une politique environnementale.   

Pont de la République fermé, rénovation de la place du Jura, piste cyclable à Planoise, travaux rue Weiss... Ludovic Fagaut a passé en revue les nombreux projets qui ont d’après lui "transformé les modes de vies contre le gré des Bisontins". L’élu martèle que Besançon ne doit pas de venir "un laboratoire à ciel ouvert" mais déplore par exemple l’absence de développement "en matière d’énergie renouvelable pour nos bus". "Rien n’est fait également en matière de smart city, d’intelligence numérique au service du territoire" si ce n’est "punir et contraindre" résume-t-il.

Le développement économique

Concernant la question du développement économique, le premier opposant municipal a tiré à boulets rouge sur les "10 millions d’euros supplémentaire de masse salariale sur le budget" dû en partie à l’augmentation du point d’indice mais selon lui également au "recrutement d’un nombre considérable sur le territoire bisontin et pour quel service publique rendu derrière ?". Ludovic Fagaut pointe du doigt les nombreuses grèves au sein de "quasiment tous les services de la ville depuis le début du mandat".

L’élu bisontin a également mis l’accent sur Saint-Jacques qui est pour lui "une entrée majeur du coeur de ville pour les années à venir". Plutôt que l’installation "de logement, de logement et de logement sociaux", les élus de Besançon Maintenant souhaiteraient adopter "une logique culturelle dynamique et innovante" avec par exemple l’installation d’un auditorium, d’une start-up, de restaurants et d’un musée. "Il ne faut pas louper ce virage sur Saint-Jacques" qui correspond à 6% du centre-ville a martelé l’élu. 

La sécurité

La sécurité "c’est la première des libertés" résume Ludovic Fagaut qui déclare être en opposition avec la politique de la maire de Besançon qui "a préféré abandonner le territoire aux délinquants plutôt que de protéger les Bisontins et les Bisontins". 

"Les Bisontins ne se sentent pas en sécurité sur le territoire bisontin, ils nous le disent très clairement" rapporte l’élu qui prône l’armement et davantage de formation des policiers municipaux pour ramener plus d’ordre dans la ville. Sont mentionnés également par l’élu de la fait d’amener d’avantage de caméras de surveillance dans la ville, d’installer des bornes d’urgence d’appel ou encore de faire "respecter le décret anti-mendicité" face à une "mendicité omniprésente" dans le centre-ville.  

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