Billy Fumey, le chanteur comtois à la conquête de l’Ouest

Billy Fumey, chanteur du Haut-Doubs, va cette année encore aller partager son folk franc-comtois jusqu’aux Etats-Unis et au Mexique, d’octobre à novembre 2017. Son but : réunir les descendants américains issus de la diaspora comtoise avec leurs origines

©

Besancon, Belfort... Ces villes vous disent sans doute quelque chose. Mais peut-être avec vous remarqué l'absence de cédille sur la capitale comtoise ? C'est tout simplement parce que ces villes ne sont pas celles auxquelles vous pensez. Jumelles de leurs sœurs françaises, celles-ci se situent… aux Etats-Unis.

Billy Fumey, natif et habitant comtois, n'a que 26 ans et déjà à son actif un voyage de l'autre côté de l'océan. Chanteur, compositeur et interprète, il y est allé en 2016 prêcher la bonne musique, celle de son territoire natal, et y retourne en octobre prochain. Mais pas n'importe où en Amérique. "Je me rends pour un mois sur les traces de la diaspora franc-comtoise, dans les villes états-uniennes nées d'anciens expatriés de ma région. Je fais même un tour au Mexique" explique le jeune homme. Frenchtown, Besancon, Bonnots Mill et cette année Belfort et Frenchville… Tant de localisations "Américomtoises" comme il aime les appeler, ces villes où les descendants d'ancêtres comtois vivent au milieu des autres peuples américains depuis le XIXe siècle.  

Un petit mois pour réveiller des liens centenaires

Dans ces villes, Billy s'y rendra en octobre, pour une durée d'un mois. Une fois là-bas, il souhaite faire en sorte que ces lieux deviennent des "relais, presque des ambassades franc-comtoises, un peu comme Chinatown…" imagine-t-il. Et pour créer des liens avec ces communautés autrefois comtoises, le jeune doubsien n'a recours ni au fromage, ni au vin. Il utilise cependant un moyen tout aussi universel que la gastronomie : la musique. Dans des églises, des saloons, des écoles ou plus simplement chez l'habitant… Il traverse ces lieux avec sa guitare et ses chansons originales, interprétées en français ou en arpitan (langue comtoise du sud), alors qu'eux même ne parlent "pas un mot de français".

Un accueil chaud/froid

Le jeune homme a tenu à réitérer cette expérience de road trip, déjà vécue l'année dernière. Pas de surprise quant à l'accueil qui l'attend là-bas donc : "J'ai eu les deux types de réception. Par exemple à Frenchtown, la confiance ne s'est pas trop installée, je n'ai même pas pu dormir chez l'habitant. A contrario, à Besancon, je suis resté quatre jours chez des gens et ai vraiment partagé leur vie durant toute la durée de mon séjour" détaille-t-il.

La qualité de la réception dépend également du lien que ces communautés ont gardé avec leur passé. Certains, "très concernés", gardent dans leur maison des drapeaux de la région ou des portraits d'aïeux francs-comtois. "Chez ces gens, je suis presque accueilli comme un lointain cousin, c'est assez émouvant" sourit Billy. Le chanteur comtois n'a en tout cas pas assez de cette émotion puisqu'il prévoit déjà, en plus de son voyage cette année, de retourner aux Amériques l'année prochaine et de cette fois passer en plus par le Canada et sa ville de… Saint-Claude.

Infos +

Quitter la version mobile