Bourgogne : le Chicago Blues Festival célèbre sur scène son demi-siècle

Le Chicago Blues Festival a 50 ans. Chaque année depuis 1969, quelques passionnés montent un « super groupe » avec des pointures de ce style de blues, urbain et électrique, pour une tournée: rendez vous à
Paris lundi, Talant (Côte-d’Or) mercredi et Brest jeudi.

Dans les années 1930, celles de la grande dépression, des centaines de milliers de travailleurs noirs fuient le sud des Etats-Unis, plus particulièrement le Mississippi, creuset du blues, pour venir chercher des emplois à Chicago, notamment dans les abattoirs.

Dans cette communauté se développe rapidement une forme de blues, urbain, rugueux et électrique, qui donnera plus tard naissance au rock. Dans le "west side", nouveau ghetto noir de la "Windy City", fleurissent alors les clubs.

Ce blues rude et brûlant, source première d'inspiration des groupes de rock du Royaume-Uni, àcommencer par les Rolling Stones qui ont abondamment pillé son répertoire, connaît son apogée dans les années entre les années 50 et le début des 70's. Ses héros? Muddy Waters, Howlin' Wolf, Buddy Guy, J.B. Lenoir,
Luther Allison...

Après ces glorieuses décennies, les abattoirs ferment petit à petit, le disco déferle et emporte tout. Ce qui n'empêchera pas ce style de musique de perdurer jusqu'à notre époque. Maurice John Vaughn, 67 ans, guitariste mais aussi saxophoniste, est aujourd'hui l'un des leaders de cette scène. Il sera à la tête du groupe monté cette année pour ce Chicago Blues Festival.

Le guitariste Wayne Baker Brooks, fils de feu Lonnie Brooks, une figure mineure mais figure tout de même du Chicago Blues des belles années, est aussi du voyage. Pour soutenir leur chant, il faut une rythmique solide: le bassiste Melvin Smith et le batteur Willie Hayes, qui a accompagné entre autres Son Seals ou Junior Wells. Et une meneuse de revue: la chanteuse Trudy Lynn. Le premier concert a lieu lundi soir au New Morning, à Paris

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