Une brassière de détection du cancer du sein développée à Besançon

Développé par l’École Nationale Supérieure de Mécanique et des Microtechniques (ENSMM), ce système de détection du cancer du sein sera en phase test sur des patientes à l’hôpital Nord-Franche-Comté à partir de 2021. Il pourrait par la suite se démocratiser…

© ENSMM ©

Ce soutien-gorge intelligent pourrait devenir un complément des mammographies et à terme être utilisé individuellement chez soi. Zeina Al Masry, enseignante chercheuse à l'ENSMM et pilote de ce projet (avec Noureddine Zerhouni) a d'ailleurs des projets ambitieux pour ce prototype. Elle reste toutefois sur la réserve : "Il est en phase test pour l'instant, mais c'est vrai qu'on peut imaginer que ce dispositif réponde à un problème plus large, notamment dans les pays sous-développés. Il pourrait être utilisé dans des endroits où il n'y a pas forcément de matériel pour effectuer des mammographies. Néanmoins, il ne remplace par cette dernière, il est complémentaire" .

Comment fonctionne-t-il ?

Le but de ce dispositif et "d'aider à détecter en précoce la présence des nodules dans le sein", précise Zeina. Il est composé de deux types de capteurs : thermiques et d''impédance électrique. "Grâce à ce réseau de capteurs qui est lié à un soutien-gorge, nous allons pouvoir collecter des données et les traiter. Il s'agira ensuite de localiser, préciser la taille et la profondeur des nodules".

Pour l'heure, ce dispositif est dédié à une tranche d'âge précise (50-60 ans). Concernant les essais cliniques, les premières patientes qui pourront bénéficier du dispositif seront accompagnées d'un médecin. Elles l'enfileront comme un soutien-gorge classique et devront le garder sur elles pendant trente minutes.

Remarque :  la mammographie est conseillée à partir de 50 ans.

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