Castex annonce de nouvelles mesures contre les violences faites aux femmes : les actions déclinées dans le Doubs

Le Premier ministre, Jean Castex, a arrêté jeudi 25 novembre de nouvelles mesures « afin de renforcer la protection des victimes et la lutte contre les violences » à l’occasion de la Journée pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, notamment l’ouverture de nouvelles places d’hébergement. Dans le Doubs, Jean-François Colombet, préfet du Doubs, a réuni en préfecture le groupe de travail départemental sur les violences faites aux femmes du conseil départemental de prévention de la délinquance, d’aide aux victimes, de lutte contre les drogues, les dérivés sectaires et les violences faites aux femmes.

Image d'illustration © Pixabay/ninocare

"L'effort d'ouverture de nouvelles places sera poursuivi, et 1.000 nouvelles places d'hébergement seront ouvertes en 2022, avec un financement équivalent à celui prévu en 2021 afin de permettre un accompagnement de qualité", a indiqué Matignon, qui rappelle qu'"en tout, 9.000 places seront dédiées à l’accueil des femmes victimes de violences fin 2022".

Par ailleurs, 5.000 "téléphones grave danger" seront rendus disponibles en 2022, dispositifs "qui ont fait leurs preuves et qui sont efficaces pour protéger les victimes de leur agresseur", selon Matignon. Le Premier ministre a encore annoncé le lancement d'une "semaine de l'égalité entre les filles et les garçons (...) dès l'année prochaine à l'école la semaine du 8 mars".

"Une semaine permettra aux enseignants et aux élèves de se mobiliser autour de projets forts sur l'égalité entre les filles et les garçons, et d'en appréhender les différentes facettes", poursuit Matignon, en précisant que le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, en détaillera "les modalités et le contenu".

"Grande cause du quinquennat, le combat contre les violences faites aux femmes est au cœur de l'action du gouvernement", assurent les services du Premier ministre, en rappelant "la mobilisation collective" par le signalement des violences par le numéro de téléphone 3919, l'amélioration du dépôt de plainte "à l'hôpital dans 215 établissements hospitaliers", l'"orientation des victimes dans les commissariats et gendarmeries", "la mise à l'abri des victimes de violences" avec "l'accès au logement social des femmes victimes de violences" ou la protection des "victimes de leur agresseur" avec "1.000 bracelets anti-rapprochement disponibles depuis le début de cette année".

Focus dans le Doubs

Dans le cadre de cette journée, Jean-François Colombet, préfet du Doubs, a réuni en préfecture le groupe de travail départemental sur les violences faites aux femmes du conseil départemental de prévention de la délinquance, d’aide aux victimes, de lutte contre les drogues, les dérivés sectaires et les violences faites aux femmes.

Ainsi, 3 ans après son installation et 2 ans après le Grenelle des violences conjugales et la signature du plan départemental de lutte contre les violences faites aux femmes (2020-2022) par le préfet du Doubs, les parquets de Besançon et Montbéliard, le Conseil départemental du Doubs, Grand Besançon Métropole et le Grand Pontarlier, l’objectif était de faire le point avec les partenaires institutionnels et associatifs sur le déploiement des actions proposées autour de 3 thèmes : la sensibilisation des acteurs/la prévention des comportements sexistes, l’accueil, l’écoute et l’hébergement des femmes victimes, et la sanction des auteurs.

L’action des pouvoirs publics en matière de lutte contre les violences faites aux femmes a été lancée par le président de la République à l’occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, le 25 novembre 2017. L’égalité entre les femmes et les hommes est la grande cause du quinquennat.

Au niveau national 3.036 Téléphone Grave Danger (TGD) déployés, 1000 bracelets anti- rapprochement, 90.000 policiers et gendarmes formés, 404 intervenants sociaux dans les services de police et de gendarmerie, 2.000 places supplémentaires d’hébergement et 145 conventions relatives à la prise de plaintes dans les hôpitaux.

Les actions

Au niveau départemental, au-delà des 1.030 plaintes de femmes victimes de violences dans les services de police et de gendarmerie, en légère baisse par rapport à 2020 mais après 3 années de hausse, les actions des partenaires se déclinent ainsi :

  • actions de sensibilisation à l’égalité filles / garçons dans les collèges et lycées et dans les écoles primaires de Besançon et Pontarlier
  • nombreuses actions portées par le collectif bisontin autour du 25 novembre
  • 20 Téléphone Grave Danger sur le département, 400 gendarmes formés en interne et un par webinaire pour la police - 103 places d’hébergement pour les femmes victimes de violences (12 places d’hébergement supplémentaires en 2020 et 2 en 2021)
  • 2 intervenants sociaux dans les services de police et de gendarmerie
  • signature de la convention relative à l’accueil, la prise en charge et la prise de plantes des femmes victimes de violences avec le CHU de Besançon
  • dispositif départemental ALTERITE (2018) et franc-comtois initié fin 2020 "CPCA Les Remparts" pour les auteurs de violences conjugales.

"Pour 2022, l’objectif sera de poursuivre le déploiement des actions et dispositifs du plan départemental avec les acteurs à travers les perspectives de signature de conventions avec les hôpitaux de Pontarlier et Trévenans (pour le Pays de Montbéliard), un projet de convention sur l’ordonnance de protection, un travail sur addictologie et violences, la poursuite des formations des professionnels notamment à travers une action à l’école de police de Montbéliard, la poursuite de la désignation de référents VIF dans les services et administrations traduisant l’engagement des professionnels illustrés dans la campagne de communication nationale lancée ce jour", indique la préfecture.

Le Préfet du Doubs a notamment demandé qu’une attention particulière soit portée sur le déploiement des actions à Besançon, dans les quartiers prioritaires et en milieu rural.

(Avec AFP)

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