Centrafrique: le fils de l’humanitaire française libérée “n’en veut pas aux ravisseurs”

Florent Priest, le fils de l’humanitaire française enlevée lundi à Bangui (Centrafrique) et libérée vendredi, a déclaré « ne pas en vouloir aux ravisseurs » de sa mère.

"Je n'en veux pas aux ravisseurs", a-t-il dit. Parlant de ces derniers, il a ajouté: "Quand on est nés dans la guerre, on cherche quelque chose à se rattacher et ce fut une erreur, une grosse erreur à ne pas reproduire, mais je ne leur en veux pas", a-t-il ajouté, très ému.
Claudia Priest et son collègue centrafricain ont été libérés, a annoncé en début de soirée le chef de la diplomatie française Laurent Fabius, précisant qu'elle allait "bien".
"La seule chose que je sais, c'est qu'elle (Claudia Priest) arrive à l'ambassade", a ajouté M. Priest.
Le quadragénaire a tenu à "remercier le travail du Quai d'Orsay, qui fait son travail dans l'ombre".
Selon lui, l'association créée par ses parents pour venir en aide à des villages de Centrafrique "continue à vivre" malgré cet enlèvement.
Claudia Priest, 67 ans, et un autre employé humanitaire centrafricain avaient été enlevés lundi à Bangui par des miliciens anti-balaka. Il s'agissait du premier enlèvement en Centrafrique depuis le début de l'intervention militaire française "Sangaris" dans ce pays en décembre 2013.
Les auteurs de l'enlèvement protestaient contre l'arrestation de Rodrigue Ngaïbona, dit "général Andjilo", l'un de leurs chefs, soupçonné d'être l'un des meneurs de massacres de musulmans dans la capitale centrafricaine.
Claudia Priest était arrivée en Centrafrique le 6 janvier, pour une mission de deux semaines pour le compte de l'ONG médicale catholique CODIS (Coordination diocésaine de la santé).

(Source AFP)

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