Chirurgie pédiatrique au CHU de Besançon : un nouveau système de navigation 7D

Le bloc pédiatrique du CHU de Besançon se dit être "le premier en France" à disposer d’un système de navigation chirurgicale 7D, pour la chirurgie du rachis, utilisé depuis le 19 septembre 2023. Non irradiant, cet équipement réduit le temps de navigation grâce à une acquisition instantanée tout en offrant une sécurité "accrue" du geste opératoire. Un atout "majeur" pour cette chirurgie, proche de la moelle épinière.

© StöckliMedical

La chirurgie du rachis est nécessaire pour les jeunes patients souffrant de graves déformations de la colonne vertébrale (scoliose idiopathique et scoliose neurologique liée à un handicap moteur notamment).  Chaque année, au CHU, une trentaine d’enfants et adolescents âgés de 8 à 20 ans sont opérés : après ouverture du dos, des vis pédiculaires sont implantées dans les vertèbres pour accueillir les tiges qui serviront de tuteur à la colonne vertébrale.

Un coût de 500.000 euros

Ce nouvel équipement, tout droit venu de Toronto, est utilisé au CHU de Besançon depuis le 19 septembre. D’un coût de 500.000 €, "il est peu encombrant et très maniable" ; il réduit le temps opératoire, élimine l'exposition aux radiations et sécurise la mise en place des implants rachidiens.

Le système "FLASH™ Navigation - 7D Surgical" utilise la technologie de chirurgie guidée par l'image. Le chirurgien est guidé par une image tridimensionnelle, générée en seulement quelques secondes. L'image est ensuite numériquement comparée au scanner préopératoire du patient, de manière à créer une image en temps réel de l'anatomie du patient. Elle est extrêmement détaillée (près de 1.000.000 de points de données) et permet de placer les vis pédiculaires dans la colonne vertébrale de manière sûre et précise.

Bientôt sur d'autres segments osseux...

La prise de décision par le chirurgien est facilitée et le risque de complication est "très nettement diminué", nous dit-on. Autre avantage : ce système de navigation est sans rayonnement. Il n’y a donc pas d’irradiation du jeune patient, ni du personnel du bloc opératoire.

L’équipe du service de chirurgie pédiatrique souhaite utiliser également ce dispositif sur d’autres segments osseux, pour conduire des projets de recherche qui permettraient de définir de nouveaux modes opératoires chirurgicaux.

(Communiqué)

Quitter la version mobile