Chirurgiens libéraux en grève : de nombreux blocs opératoires fermés

Chirurgiens des cliniques et internes des hôpitaux publics sont en grève à partir de ce lundi. Ils s’estiment stigmatisés par le gouvernement et récusent l’accord sur les dépassements d’honoraires. En Franche-Comté,  la plupart des cliniques privées sont touché par le mouvement. 

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La grève des chirurgiens libéraux, à l'initiative du Bloc, syndicat majoritaire chez les spécialistes de bloc opératoire, va concerner 70% des cliniques privées, soit environ 700 établissements selon la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP).

A l'origine du mouvement, l'accord encadrant les dépassements d'honoraires, signé le 25 octobre sous la pression de Mme Touraine et signé par les trois premiers syndicats de médecins libéraux, généralistes et spécialistes (CSMF, SML, MG France). Le Bloc réclame un plafond de dépassements plus élevé pour les chirurgiens, anesthésistes et obstétriciens. Mais au-delà, à en croire la colère qui s'exprime sur les réseaux sociaux, les médecins veulent prévenir le risque qui existe, selon eux, de voir disparaître la médecine libérale.

Interrogée sur ce mouvement inhabituel, la ministre de la Santé Marisol Touraine a souligné dimanche que la grève concerne "principalement les chirurgiens dans les cliniques privées" et que les grévistes "ont prévenu leurs patients". Par ailleurs, "les hôpitaux seront tout à fait à même d'accueillir les malades", a-t-elle assuré.

Les internes en medecine aussi 

Lundi, les hôpitaux aussi seront affectés par une grève des internes en médecine. A l'appel du syndicat des internes Isnih et de celui des chefs de cliniques Inscca, ces futurs médecins ont choisi d'organiser leur propre mouvement. Attachés aux dépassements d'honoraires, les internes insistent aussi sur la détérioration de leurs conditions de travail. Ils défileront lundi de la gare Montparnasse au ministère de la Santé (7e).

Dimanche, Mme Touraine a voulu rassurer les internes en rappelant que, malgré les "rumeurs", le gouvernement "n'a pas la moindre intention de remettre en cause la liberté d'installation des médecins".

(source : AFP)

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