CINEMA Fair Game de Loug Liman

Valérie Plame Wilson travaille pour la CIA depuis plusieurs années. Agent de terrain à la conduite exemplaire, elle découvre l’existence de tubes d’aluminium en Irak qui pourraient être utilisés pour des générateurs nucléaires. Très vite, il apparaît évident que l’Irak ne possède aucune armes nucléaires et Joe, son mari, contacté par la CIA pour se rendre au Niger et mener une enquête au sujet des tubes d’aluminium, dénonce la supercherie dans un article de presse.

 

L’Irak ne possède pas d’arme nucléaire et le gouvernement américain a menti pour justifier sa guerre. Inspiré de l’histoire du couple Wilson, Fair Game montre le combat inégal entre un couple et le gouvernement de Georges W. Bush. L’appareil d’Etat américain est une machine qui broie implacablement ceux qui s’y opposent de façon si médiatique et les Wilson en font l’amère expérience.

 

Sean Penn et Naomi Watts (déjà magnifiquement associés dans 21 Grammes d’Innaritu) campent ce couple courageux, prêt à tout perdre pour ne pas se renier en dissimulant la vérité. Les deux acteurs, très présents, livrent des prestations très convaincantes, brutes de sincérité. La ressemblance entre Naomi Watts et la véritable Valérie Wilson est d’ailleurs confondante.

 

Doug Liman suit les pérégrinations du couple avec une caméra ultra dynamique, presque violente. Une violence au cœur du film : celle du conflit irakien, celle de l’implacable mise au ban du couple par la logique d’Etat, celle de ces Américains qui condamnent sans comprendre. Un très bon thriller, engagé, plein d’action et de tension, à la limite de la crise de nerfs.