CINEMA : Le Rite de Mikaël Hafstrom

Depuis quelques temps, les films d’épouvante qui traitent de l’exorcisme l’aborde sous un angle plutôt intéressant, mais pas forcément bien exploité (le décevant Le dernier exorcisme, 2010) : la perte de la foi chez certains religieux.

 

Le Rite s’inscrit dans cette mode. Un jeune prêtre qui doute de l’existence de Dieu est plus ou moins forcé par son supérieur à suivre un cours sur l’exorcisme à Rome.
 

Là, le jeune Mickael Kovac (Colin O’Donoghue), sceptique parmi les sceptiques, rencontre un homme qui pratique l’exorcisme depuis de nombreuses années, le père Lucas (Anthony Hopkins).

 

Soyons francs, le film en soi est assez téléphoné, sans surprises (mais pas sans effets de surprises) et la trame se limite au combat intérieur d’un jeune homme sur fond d’un autre combat entre Satan et Dieu. Les amateurs apprécieront mais ne doivent pas s’attendre à découvrir un chef-d’œuvre du cinéma d’épouvante (et bien si, figurez- vous que ça existe).

 

Le véritable attrait du film est la prestation d’Anthony Hopkins. Impressionnant, il joue un vieux prêtre gallois désabusé, las de pratiquer l’exorcisme depuis de trop nombreuses années. Au fur et à mesure que le film bascule dans le paranormal, son personnage évolue vers une inquiétante folie, portant à bous de bras le film et insinuant insidieusement le malaise.

 

C’est incontestablement de ce personnage et de son interprétation par l’acteur que le film tire son originalité. Lorsque Hopkins est possédé, même les plus sceptiques d’entre nous pourraient presque croire que le diable existe.