CINEMA : Les Petits Mouchoirs de Guillaume Canet

Après l’excellent « Ne le dis à personne », on était en droit d’attendre Guillaume Canet au tournant. Cette fois ci, la sauce ne prend pas et les reniflements entendus dans la salle à la fin du film n’y changeront rien. Pas terrible.

 

2h30 de film, c’est long. Si le rythme est soutenu, on pardonne aisément le zèle du réalisateur. Mais ici, le rythme décousu est un peu assommant. Une bande de vieux copains se retrouvent pour des vacances un peu spéciales : Ludo (Jean Dujardin) manquera à l’appel pour ces retrouvailles annuelles entre amis. Renversé par un camion, il est dans un état grave. La messe est dite, et Canet met en scène ses vieux copains de cinéma. Cluzet, Lellouche, Magimel et sa compagne Cotillard sont de la partie, pour ne citer qu’eux. Seul François Cluzet tire son épingle du jeu.

 

Excellent comme à son habitude, c’est un plaisir de le voir enchaîner les bougonnements et les maladresses. Quand au reste du film….une succession de scènes de vie hachée qui multiplient les situations caricaturales (la scène où Magimel explique à son fils ce qu’est un homosexuel). Canet mise trop sur l’interprétation de ses amis et néglige de raconter ses personnages.

 

Il y a tout de même des points positifs. Les dialogues sont assez bien menés la plupart du temps, et de nombreuses situations offrent à ce film tout son aspect comique.

 

Mais Les Petits Mouchoirs, pleins de bons sentiments illustre parfaitement la difficulté de lier comédie et tragédie. Un brouillon pour la suite ?