CINEMA : Sans identité de Jaume Collet-Cerra

Le professeur Harris (Liam Neeson) est le genre de type à qui tout réussi. Beau mariage avec une belle femme (January Jones), une belle réussite professionnelle, etc...

 

Seulement le professeur Harris est le genre de type à oublier son attaché-case dans un aéroport berlinois et qui a suffisamment peu de chance pour avoir un accident de voiture qui lui fait perdre une partie de sa mémoire. Quand il se réveille, on lui a volé sa vie. On ne soupçonne pas les efforts que peut faire un homme pour récupérer son beau mariage et sa belle réussite professionnelle.

 

Sans identité part d’une très bonne idée. Certains diront, à juste titre, que ce film ressemble un peu à la trilogie Jason Bourne : un type trop honnête pour l’être vraiment est victime d’un complot, des courses poursuites (avec taxis et 4X4 rutilants), des tueurs énigmatiques qui débarquent sans prévenir mais qui frappent à la porte quand même, les points communs sont nombreux.

 

Pourtant, il serait plus juste de juger Sans identité pour ce qu’il est, sans qu’il ait à souffrir de l’écrasante ombre de Jason Bourne. Un peu prévisible, un peu fade, mais qui a le mérite d’être un bon divertissement. La fin ne surprendra que ceux qui sont persuadés que le Père Noël existe.

 

D’excellents acteurs assurent les seconds rôles : Sebastian Koch (remarquable dans le chef d’œuvre de Florian Henckel von Donnersmarck La Vie des autres) et Bruno Ganz dont l’hallucinante performance dans La Chute et d’autres rôles remarquables dans des films allemands en font un des meilleurs acteurs d’outre Rhin.

 

Liam Neeson tape les méchants (son rôle dans Taken le poursuit encore), January Jones fait la femme potiche et Diane Kruger joue juste, comme à son habitude.

Sans surprises, le film se veut divertissant et y parvient. Sans plus.