Codès 25 : “La psychiatrie est en danger grave”

Quelques dizaines de psychologues venus de la région Bourgogne Franche-Comté, hospitaliers, et libéraux se sont rassemblés devant l'ARS de Besançon le vendredi 10 juin. Pourquoi ?

© Codès 25

Communiqué du Codès 25 :

"Le CoDéS 25 informé par une de ses membres, usagée du Centre Médico Psychologique de Planoise depuis 2012, a pu discuter avec les soignants et constater leur désarroi face aux délais d'attente de prise charge.
En 2012, dans le protocole d'admission au CMP, il fallait environ 1 mois pour le premier rendez-vous obligatoire avec le psychiatre et 6 mois d'attente pour débuter le suivi avec un(e) psychologue. Aujourd'hui, il faut compter plus d'un an avec de plus en plus de demandes et à cela s'ajoute un gros manque de personnel : infirmiers, psychologues, etc. Comme l'ensemble des services hospitaliers, la psychiatrie est concernée par la pénurie d'effectif et les salarié(e)s doivent combler les trous. Ceci se répercute sur le suivi des soins à domicile, l'hôpital de jour et la limitation des ateliers thérapeutiques.
Mardi 14 juin, un mouvement de protestation contre la fermeture d'une unité de géronto psychiatrie de 24 lits a réuni près de 100 salarié(e)s à 13h30 aux portes de l'hôpital de Novillars, au changement d'équipe. Des prises de parole ont eu lieu dont celle d'un membre du Codès 25 qui a assuré le personnel de Novillars de son "entière solidarité" et de celle du CoDéS 25.

Comme tous les services de l'hôpital, la psychiatrie et l'accompagnement des patients est en danger ! Maintenant, lorsque les citoyen(e)s sont en détresse... s'entendre dire qu'il faut patienter plus d'un an pour être entendu et pris en charge est inadmissible ! Que vont devenir ces patient(e)s ? Doit on attendre une aggravation des troubles, des suicides ?

En plus, afin d'aider les personnes en souffrance psychique, depuis le printemps 2022, la sécurité sociale rembourse huit séances par an max et propose d'aller sur le site "mon psy" où l'on peut trouver des noms de psychologues sur la ville.
C'est pour protester contre ces psychothérapies au rabais et contre la négation même par l'ARS de ce qui fait la spécificité du métier de psychologue, cette relation sur la durée entre la/le patient,e et la/le psychologue qu'il/elle consulte, sans intermédiaire, qu'à l'appel du collège des psychologues du CH de Novillars, quelques dizaines de psychologues venu(e)s de toute la région, hospitalier(e)s, et libéraux/ales se sont rassemblés devant l'ARS de Besançon le vendredi 10 juin."
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