Comment Marie-Guite Dufay envisage l’organisation de la Bourgogne Franche-Comté

Longtemps, elle n’a rien laissé paraître de l’idée qu’elle se faisait de l’organisation de la région. Elle a consulté. Longuement.  Après avoir multiplié les entrevues la semaine dernière. Marie-Guite Dufay a dévoilé dimanche soir à sa majorité PS sa vision « équilibrée » de la Bourgogne Franche-Comté en plaçant le siège de l’hôtel de région à Besançon. D’ici le vote des conseillers régionaux le 24 juin à Dijon, la présidente de région va devoir batailler pour convaincre quelques élus bourguignons, peu enclins au partage.

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En dévoilant ce lundi 30 mai 2016  sa vision de l'organisation de la région Bourgogne Franche-Comté, Marie-Guite Dufay parle "de la construction d'une nouvelle gouvernance démocratique" et appelle "au dépassement de la vision obsolète d'un aménagement du territoire fondé uniquement sur la localisation des institutions".  Son plan vise la construction d'une région équilibrée, déconcentrée, et garante du maintien des services de proximité à la population sur l'ensemble de ses territoires, avec une attention particulière aux territoires ruraux, voire enclavés, et aux quartiers prioritaires de la politique de la ville.

QUE VA-T-IL SE PASSER ?

C'est une obligation légale. Les conseillers régionaux doivent délibérer avant le 1er juillet 2016 sur l'organisation de la Bourgogne Franche-Comté. Avec une courte majorité à 51 voix, l'issue et la répartition des votes sera plus qu'incertaine. Comment réagira le groupe UDI –LR et le groupe FN ? Le clivage des élus sera-t-il finalement plus politique que géographique ?

Ce que les élus devront entériner vendredi le 24 juin 2016 

"Ces deux fonctions ne pouvant être situées dans la même ville que le chef-lieu, sauf à réunir l’avis favorable des trois cinquièmes de l’assemblée régionale".

Voici comment la présidente envisage l'organisation de la région 

Dijon capitale, chef-lieu et siège des assemblées 

Pour Marie-Guite Dufay, il est naturel que la capitale, le chef-lieu définitif de la région soir Dijon. Pour des raisons "pratiques et économiques". La présidente souhaite également que le conseil régional de Dijon abrite les assemblées plénières (mais aussi les commissions). En effet, le site de Besançon ne peut physiquement accueillir l'ensemble des 100 conseillers régionaux. Il est par ailleurs proposé de réunir deux sessions plénières par an de façon décentralisée dans un autre lieu que Dijon ou Besançon. 

Sur le pan économique, la centralité géographique de Dijon permet par ailleurs selon l'exécutif de limiter les frais de déplacement. 

Besançon, siège de l'hôtel de région

Marie-Guite Dufay déclare vouloir "préserver un aménagement du territoire équilibré et qui répond aux exigences de la réforme territoriale" imposant de ne pas regrouper, au sein de la même unité urbaine le chef-lieu, l'hôtel de région et le lieu de réunion des assemblés plénières.

Le conseil économique, social et environnemental régional : entre Besançon et Dijon

Assemblées plénières, réunions de bureau, commissions thématiques : la présidente propose d'alterner entre les deux villes, et plus globalement entre les territoires des deux anciennes régions. 

Organisation des services en bi-sites et gestion des implantations immobilières

Les directions des transports, de l'aménagement du territoire, de l'agriculture, du tourisme, de la culture et du sport auraient vocation à avoir leur siège à Dijon.

Les directions de l'économie, de la formation, de l'éducation, de l'environnement, de la recherche et de l'enseignement supérieur auront vocation à avoir leur siège à Besançon. 

La région confirme par ailleurs qu'aucune mobilité géographique ne sera imposé aux agents.

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