Commerces à Besançon : les boutiques du centre-ville pour se changer les idées !

PUBLI-INFO • Malgré le contexte sanitaire, les commerces du centre-ville continuent d’accueillir le public dans les meilleures conditions pour permettre à chacune et chacun de faire son shopping. Cinq mois après le confinement, nous avons souhaité faire un bilan avec un commerçant du secteur de la décoration. Nous avons rencontré Gille Flambry, gérant de la boutique Tadelakt, installé au centre-ville depuis 2008.

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Globalement, comment se porte votre commerce depuis la fin du confinement ? Quelles sont les évolutions depuis le 11 mai ?

Gilles Flambry : "Depuis la réouverture du magasin, en quatre mois, alors que le chiffre d'affaires prévisionnel avait été revu à la baisse, nous sommes finalement beaucoup plus haut que prévu. Les chiffres sont bons. Cependant, nous ne rattraperons pas ce qui a été perdu pendant les deux mois de confinement. Nous avons senti que les clients dans les magasins de décoration se sont fait plaisir. Pendant qu’ils étaient confinés, ils ont eu envie de changer leur intérieur… et comme ils ont fait des économies, ils se sont rééquipés ensuite."

À Besançon, avez-vous une vision globale du fonctionnement des magasins de décoration en termes de fréquentation et de chiffres d'affaires ?

Gilles Flambry : "Dans le haut de la Grande rue, nous sommes trois magasins de décoration avec La Serviette à Pois et Style. Nous proposons des univers différents : il y a du choix pour les clients et la concurrence n'est pas négative. Quand nous discutons entre nous, dans l'ensemble, nous faisons la même analyse."

Avez-vous mis en place des initiatives particulières pour stimuler vos ventes ?

Gilles Flambry : "Oui, dès le début du confinement, nous avons créé un compte Instagram sur lequel nous ne vendons pas nos produits, mais nous proposons une vitrine de nos objets. L’impact est très positif puisque des personnes qui ne connaissaient pas le magasin l'ont découvert. C'est là que nous avons pris conscience qu'il fallait s'ouvrir. Même s’il faut du temps pour alimenter ce compte, tous les jours, nous essayons de montrer notre nouvelle collection, nos produits de toutes marques et pour tous les budgets, c'est important.

Par ailleurs, nous avons également revu notre gestion des stocks. On avait tendance à acheter trop de nouveautés pour l'été, après la période forte de Noël. Aujourd'hui, on préfère faire une sélection plus précise pour mieux mettre en valeur les nouveaux objets et ainsi mieux gérer les stocks, ce qui est très important dans tout commerce."

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Prévoyez-vous des mesures sanitaires particulières dans votre boutique ?

Gilles Flambry : "Le masque est obligatoire bien sûr, il y a un tracé au sol pour le sens de circulation, le respect d'une distance d'un mètre entre les personnes et du gel hydroalcoolique à disposition des clients. Si une personne vient sans masque, nous lui en proposons un, mais s'il le refuse, nous lui demandons de sortir du magasin pour la sécurité de tous.

De plus, nous incitons les clients à nous demander conseil avant de toucher les objets. "Moins on touche, mieux c'est". Nous nettoyons le magasin et les objets chaque matin avec un produit désinfectant. Enfin, la porte du magasin reste ouverte pour aérer et éviter les multiples contacts."

D'après vous, est-ce que les clients sont frileux de revenir dans les magasins de décoration ?

Gilles Flambry : "Non., en tous cas, ce n'est pas mon sentiment. Peut-être lors de la réouverture parce que nous ne savions pas encore comment ça allait se passer, mais les clients ont compris qu'il fallait faire attention.

Aujourd'hui, suite au rebond du nombre de cas positifs et l'entrée du département du Doubs en "zone rouge", la fréquentation n'a pas changé. Finalement, c'est plus la météo qui joue sur la fréquentation des commerces."

Aujourd'hui, vos activités ont-elles repris comme avant le confinement ?

Gilles Flambry : "Pas comme avant mais on s'adapte. Il faut avoir une rigueur de gestion et réagir très vite, je crois que c'est très essentiel pour un commerçant aujourd'hui. L’échange avec les fournisseurs, les comptables et les banques permet de prendre des décisions ensemble dans le but d'améliorer les choses."

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Est-ce que la crise du Coronavirus aura des répercussions sur votre façon de faire du commerce à l'avenir ?

Gilles Flambry : "Oui, sûrement, même si cela n'a pas changé notre façon de vendre. Nous avons évolué dans la gestion du magasin. L'angoisse étant là, nous avons tous vécu ce confinement comme un grand vide sans savoir comment se passerait la réouverture. Je dirais qu'aujourd'hui, je prends plus de recul pour mieux analyser. Il faut savoir lâcher un peu pour revenir sur l'ensemble. C'est dans la difficulté qu'on se remet en question."

En conclusion ?

Gilles Flambry : "Aujourd'hui, quelle que soit notre profession, nous subissons tous la crise sanitaire donc il faut prendre beaucoup de recul. Quand nous regardons les infos, c'est dur ! Il faut balayer un peu le négatif pour positiver et accueillir le mieux possible les clients qui viennent faire les magasins… Le centre-ville doit être comme ça."

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