Il y a une semaine, les résultats du premier tour de l'élection municipale laissaient place à la crise sanitaire du Covid-19 avec l'annonce le lundi 16 mars au soir du confinement mis en place le lendemain à midi.
La campagne locale paraît très lointaine dans les esprits et des préoccupations. Jean-Louis Fousseret doit donc reprendre le flambeau pour quelques mois supplémentaires à la tête de la mairie pour gérer cette crise en lien étroit avec les autorités.
maCommune.info : Comment se déroulent ces premiers jours de confinement et particulièrement ce week-end à Besançon ?
Jean-Louis Fousseret : "On a constaté d'une manière générale à partir du troisième jour, d'un manque de civisme d'une certaine partie de la population très minoritaire, mais des gens qui ne se rendaient compte de rien, des gamins qui jouaient au foot dans les rues, d'autres en pique-nique sur des bancs à Micaud. D'autres pouvaient se sentir comme en week-end dans la forêt de Chailluz.
C'est pour cela que nous avons interdit l'accès à la foret de Chailluz, les parcs, les berges sur le Doubs. Et dès demain, une réflexion est engagée pour savoir s'il faut oui ou non maintenir les marchés."
Envisagez-vous un couvre-feu comme d'autres villes en France ?
"Comme l'a déclaré le président Macron, nous sommes en guerre... il faut que les gens en prennent conscience. J'en appelle à la raison. Le virus, si on ne le voit pas, il est là, il est partout et il circule activement dans la région et que l'on peut infecter beaucoup de personnes, dont les plus fragiles. S'il devenait que le confinement ne soit pas assez respecté et que les mises en garde et les contrôles pas suffisants, je reverrais le problème. Moins les gens respectent le confinement, plus l'épidémie sera difficile à contrôler et plus le confinement sera long...."
La situation est grave, il faut éviter les déplacements au maximum et les contacts. Moi-même en tant que maire, je ne vois que trois, quatre personnes au maximum à la mairie. Je télé-travaille et utilise beaucoup la visioconférence...
Et comment les services municipaux s'organisent-ils entre les agents de terrain et les agents administratifs ?
"La mairie est fermée, mais il y a une permanence dans l'ensemble des services. Des gens d'astreinte sont présents comme pour l'état civil par exemple. La mairie tourne au ralenti. Nous avons un plan de continuation de l'activité à différents niveaux qui prévoit comment la mairie doit fonctionner en fonction des situations. Nous avions toutefois anticipé. Depuis huit, dix jours, nous savions que cela allait être compliqué ce qui nous a permis de nous préparer.
Concrètement certains agents travaillent. D'autres sont en autorisation d'absence, chez eux, mais que l'on peut appeler en cas de besoin même pour d'autres tâches que leurs taches habituelles, ils sont mobilisables..."
Et concernant le télétravail ?
"Nous comptons déjà une petite centaine de personnes qui font du télétravail avec d'ailleurs de très bons résultats. Là nous allons redistribuer des ordinateurs en télétravail pour augmenter la capacité d'action de la mairie. Il y a la crise actuellement, mais c'est quelque chose qui devrait par la suite encore se développer…"
Sur le plan sanitaire, envisagez-vous comme dans de rares villes en France une désinfection du mobilier urbain ?
"Non, pas pour l'instant.Le sujet est en réflexion"