Conseil régional : et le clash arriva au deuxième jour…

Après un jour et demi de débats apaisés, la majorité du conseil régional et l’UMP sont parvenus à se déchirer sur les modalités de constitution d’une commission chargée d’évoquer tous les moyens de transports.

Ce vendredi, après plus de deux heures de débat de « haute tenue », selon l’expression même de Marie-Guite-Dufay, les choses se sont carrément envenimées… pendant le déjeuner de Noël !

Au préalable, après la promesse faite par la présidente de créer une commission ad hoc sur les transports, l’UMP avait décidé de changer son fusil d’épaule et, plutôt que de voter contre le budget des transports, elle a décidé de s’abstenir. « Une abstention pour voir », a précisé Annie Genevard (UMP) prenant acte très positivement de la promesse de création de ce groupe de travail composé de trois conseillers PS, de trois UMP, d’un écologiste et d’un Front national.

Les négociations entre la poire et le fromage pour constituer dans la foulée cette structure ont mis le feu aux poudres. Car après avoir appris que la constitution d’une commission devait selon le règlement à la proportionnelle, la majorité a proposé une composition différente accordant quatre postes au PS, trois à l’UMP, deux aux Verts et un au Front national.

Du coup, l’UMP n’a pas rejoint la séance budgétaire revendiquant également une co-présidence de cette commission et non pas une vice-présidence... « Il y a de la bouderie dans l’air », a simplement commenté Marie-Guite Dufay en poursuivant les débats et en envoyant le vice-président aux Transports, Alain Fousseret, faire le point avec les absents qui ont bien failli tourner talons. « C’est déloyal, on nous prend pour des paltoquets. A partir d’un moment la rupture est incontournable », a estimé le député UMP Marcel Bonnot

La présidente les a retenus de justesse... en validant la composition initiale (3-3-1-1), en dénommant ce groupe de travail « comité des mobilités » et en acceptant le principe de deux co-animateurs. Cet épisode pas très glorieux, qualifié « d’épiphénomène » par Marie-Guite Dufay, était clos. Mais l’ambiance était plombée, voire très tendue, pour le reste de la journée, tranchant singulièrement avec le ton consensuel prévalant le matin même et la veille. Patrick Genre (UMP) allant jusqu’à dire qu’il partageait à 99% des orientations émises par Alain Fousseret sur les transports et son budget s’élevant à 104,2 millions d’euros. 

 

Un budget d’un demi-milliard

La majorité du conseil régional a adopté le budget primitif 2012 s’élevant à 499 millions d’eurosce soir. L’UMP et le Front national ont voté contre et la majorité PS-EELV a fait bloc.

Marie-Guite Dufay a clos les débats en saluant « la teneur des échanges extrêmement ouverts et positifs », regrettant tout de même la manière dont s’est déroulée « la fin de partie » à propos de la création du « comité des mobilités ».

  

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