Conseil régional: l’entrée en matière sans dérapage de Marie-Guite Dufay

La nouvelle présidente de la Région s’est montrée ouverte sur la forme mais sans concessions sur le fond.

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Jean-François Humbert, leader de l\'opposition UMP au conseil régional, n\'a pas laissé beaucoup de temps à la nouvelle présidente, Marie-Guite Dufay (PS), pour prendre ses marques.
«Vous nous réunissez aujourd\'hui pour la première fois depuis votre installation sur un ordre du jour limité dans son contenu», a déclaré le sénateur Humbert en se demandant s\'il s\'agissait d\'un «tour de chauffe».
Table présidentielle ouverte«Nous avons approfondi les rapports que vous nous soumettez pour discerner les prémices d\'un changement. Je dois à la vérité de dire que si une amélioration existe, elle est ténue, tellement ténue que nous la cherchons toujours», a insisté Jean-François Humbert.
Marie-Guite Dufay n\'a pas été déstabilisée pour autant et a fait défiler les rapports tout en donnant la parole à celui qui voulait bien la prendre.
Autre signe d\\ouverture, l\'invitation de deux élus UMP à la table présidentielle (Jean Burdeyron et Michel Raison). Un petit signe, certes, mais qui traduit la volonté de la présidente de décrisper les relations entre majorité et opposition, souvent marquée, jusque là, par les rivalités personnelles entre Jean-François Humbert et Raymond Forni. Le premier n\'ayant jamais digéré sa défaite de 2004 et le second se sentant quelque peu à l\\\'étroit à la présidence de la Région après son passage au perchoir de l\'Assemblée nationale.
Deux dossiers ont particulièrement attiré l\'attention des conseillers régionaux. Le pouvoir d\\\'achat étant un sujet sensible, un débat s\'est engagé sur l\'évolution des prix des cantines dans les lycées. Le prix des tickets est fixé par les conseils d\'administration des établissements (entre 3,5 et 5 euros en Franche-Comté) et l\\\'augmentation du prix de certains aliments incite les lycées à répercuter ces évolutions.
La transparence sur les routes
«Nous devons fixer un seuil maximum, soit 2,3%, ne pouvant être dépassé par les CA», a précisé Alain Fousseret, vice-président Vert. Jean-Yves Lehmann (UMP) a estimé au nom de l\'opposition que cette manière de faire ouvrait la porte à des augmentations qui allaient peser sur le budget des ménages. «Il faut attendre la rentrée prochaine pour voir comment les choses vont évoluer», a suggéré, sans succès, l\'élu UMP.
Le financement des équipements routiers a constitué le deuxième sujet de poids. «Il y a un manque de transparence sur le problème des routes qui ne sont pas de notre domaine de compétence et qui mettent en jeu 91 millions d\'euros sans que l\'on sache comment l\'Etat va se positionner», a estimé Marie-Guite Dufay.
Un débat nourri sans vote s\'est prolongé sur le sujet. Le signe que cette mise à plat initiée par la présidente était opportune. Même Yves-Marie Lehmann a souscrit à la volonté de Marie-Guite Dufay de nouer avec l\'Etat «un partenariat exigeant».
Et, cerise sur le gâteau, un voeu proposé par la majorité PS-Verts relatif au respect des droits de l\'homme pour le peuple tibétain, a été adopté à l\'unanimité après quelques précisions apportées par Jean-François Humbert très engagé sur ce sujet et qui a finalement reconnu que «les choses changent».

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