Covid-19 au CHU de Besançon : le pic de la deuxième vague prévu autour du 15 novembre

La maire de Besançon Anne Vignot et la directrice générale du CHU de Besançon Chantal Carroger ont organisé une conférence de presse commune ce mardi 9 novembre 2020 sur la situation sanitaire à Besançon, avec Catherine Chirouze, responsable du service des maladies infectieuses, le professeur Régis Aubry, chef du pôle Autonomie-Handicap, le professeur Thibault Desmettre, chef du pôle Urgences-SAMU-Réanimation médicale, et le professeur Emmanuel Samain, chef du pôle Anesthésie-Réanimation chirurgicale.

©

Depuis le 22 octobre, le CHU de Besançon est en ordre de marche avec le Plan blanc qui a été préparé pendant l'été. Chantal Carroger prévoit le pic de la deuxième vague les 15 et 16 novembre. "Il y a une forme d'inquiétude en espérant qu'on aura assez de personnel et de lits pour accueillir les patients covid et non covid", a-t-elle déclaré.

En temps normal, le CHU compte 40 lits covid. "Nous en avons armés 60 en terme de matériel eRH", a indiqué la directrice. L'hôpital pourra atteindre les 77 lits "en espérant que nous n'ayons pas à faire plus", souligne la directrice.

Il y a 87 lits de médecine dont le chiffre pourra être augmenté si besoin.

Le service des urgences est passé de six box de patients covid à 12 box. Le CHU travaille afin d'augmenter ce chiffre.

100 patients covid dont 50 en réanimation à Besançon

Aujourd'hui le CHU de Besançon compte 100 patients covid dont 50 en réanimation, contre seulement 3 patients covid il y a 3 semaines.

7 transferts de Lons-le-Saunier à Besançon ce week-end

Le Jura, étant un département plus touché par cette deuxième vague, sept patients covid sont pris en charge au CHU de Besançon depuis ce week-end.

Concernant le vaccin...

Le 9 novembre, les laboratoires Pfizer (Etats-Unis) et BioNTech (Allemagne) ont annoncé qu'un vaccin développé est "efficace" à 90% pour prévenir les infections à Covid-19, suite à l'essai à grande échelle de phase 3 en cours, dernière étape avant une demande d'homologation.

Pour Catherine Chirouze, l'avancé du vaccin contre la covid-19 est une "bonne nouvelle scientifique, mais qui ne sont que des résultats intermédiaires en phase 3 qui montrent que l'on sait faire et que l'on peut développer rapidement. Il va falloir le traduire en terme de santé publique, mais il y a encore un pas."

Selon Anne Vignot, "pour que les gestes barrière trouvent tous leur sens, on a besoin que tous soit vigilants. On entend depuis quelques jours un ralentissement de la propagation et d'une alternative avec un vaccin, mais pour autant il ne faut pas lâcher les gestes et la vigilance."

Catherine Chirouze, responsable du service des maladies infectieuses, le professeur Régis Aubry, chef du pôle Autonomie-Handicap, le professeur Thibault Desmettre, chef du pôle Urgences-SAMU-Réanimation médicale, et le professeur Emmanuel Samain, chef du pôle Anesthésie-Réanimation chirurgicale. ©DP ©
©DP

"Cette pandémie est révélatrice des fragilités de nos systèmes politiques et de nos systèmes de santé"

Pour le Pr Aubry, "cette pandémie est révélatrice des fragilités de nos systèmes politiques et de nos systèmes de santé" et parle de "survulnérbilisation des personnes âgées handicapées qui sont gravement malades"

"Notre devoir est bien de les accompagner avec un dispositif régional permettant autant que possible le non abandon de personnes en situation de grande vulnérabilité" et d'ajouter "Nous sommes confronté à une fin de vie précipité des personnes vulnérables."

15 à 20% de mortalité des patients covid en réanimation

Le Pr Samain rappelle que "la covid-19 reste une maladie grave" même si "on a appris de la première vague". "Il n'y a pas de traitement spécifique, mais amélioration des techniques de respiration moins invasives."

15 à 20% des patients covid en service réanimation ne survivent pas au virus.

Plus d'informations dans la matinée...

Quitter la version mobile