Covid-19 : la défense de Jonathann Daval demande le renvoi de son procès

Les avocats de Jonathann Daval, accusé du meurtre de son épouse Alexia, ont demandé ce lundi 26 octobre 2020 le report de son procès qui doit se tenir en novembre, jugeant la cour d’assises de Vesoul trop exiguë compte-tenu des contraintes liées au Covid-19.

Me Ornella Spatafora et Me Randall Schwerdorffer, les avocats e Jonathann Daval le 7 décembre 2018 à besançon © AA ©

La demande de report de ce procès, prévu du 16 au 20 novembre devant la cour d'assises de Haute-Saône, qui siège à Vesoul, "a été adressée ce jour (lundi) à la première présidente de la cour d'appel" de Besançon, a déclaré Me Randall Schwerdorffer à l'AFP.

"On aimerait une salle plus grande", Me Schwerdorffer

Elle est soutenue par les trois avocats de la défense, a-t-il précisé. "On aimerait une salle plus grande, et il y en a à Vesoul qui sont disponibles, où il y aurait une meilleure qualité de distanciation et une meilleure qualité aussi d'accueil du public", a fait valoir Me Schwerdorffer dans une interview à France Bleu Besançon.

Selon lui, seules "quinze personnes pourraient avoir accès au procès" dans le public "ce qui extrêmement peu". Il "n'est pas normal qu'on se retrouve devant une cour d'assises qui ne soit pas en mesure ni d'avoir un procès de qualité" en raison des règles sanitaires "drastiques" ni "en termes d'accueil du public", a-t-il insisté.

"L'objectif (de cette nouvelle demande de report) n'est pas de tendre un piège pour obtenir une remise en liberté d'une façon déloyale dans le cadre du procès", a ainsi assuré Me Schwerdorffer sur France Bleu, souhaitant un report d'un ou deux mois. Jonathann Daval doit être jugé pour "meurtre sur conjoint", des faits passibles de la réclusion à perpétuité.

Le corps de sa femme Alexia, une employée de banque de 29 ans, avait été retrouvé dissimulé sous des branchages et partiellement brûlé, le 30 octobre 2017 en Haute-Saône.bJonathann Daval avait joué pendant trois mois l'époux éploré avant de reconnaître l'avoir frappée et étranglée dans la nuit du 27 au 28 octobre 2017 à leur domicile de Gray-la-Ville (Haute-Saône), lors d'une violente querelle conjugale.

A l'issue d'une reconstitution du meurtre effectuée en juin, il avait admis avoir procédé à la crémation partielle du corps d'Alexia dans un bois voisin.

(Source AFP)

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